Tendance - 07.02.2011

El Farabi chante la révolution tunisienne à l'Institut du Monde Arabe à Paris

Paris- Correspondance spéciale pour Leaders - A guichets fermés, deux soirées de suite, les vendredi 4 et samedi 5 février, le Club El Farabi a chanté avec une rare virtuosité la révolution tunisienne à l’Institut du Monde à Paris, lors de concerts qui resteront mémorables. Prévue de longue date, cette prestation a pris un caractère exceptionnel drainant un public massif formé de Tunisiens, mais aussi de nombreuses autres communautés arabes ainsi que de Français. A l’écoute des chansons patriotiques, le public a ainsi communié dans une grande émotion, plébiscitant la troupe, forte de 28 musiciens qui ont fait tous spécialement le déplacement à Paris, d’une standing ovation jamais enregistrée auparavant par le prestigieux Club El Farabi, pourtant si riche en succès.

Le programme concocté, dédié aux martyrs de la révolution tunisienne ainsi qu’au peuple, mettait en exergue deux astres de la musique arabe classique : la grande diva Om Kolthoum et le grand compositeur et interprète Riadh Sombati. En ouverture, trois chansons, des chefs d’œuvre de leur collaboration artistique ont été choisies: Al Atlel,  El albi yaachaa kolli gamil et  Awedti Aini.

La salle conquise, la troupe passe à une autre œuvre de Riadh Sombati mais chantée par une autre grande voix arabe, Souad Mohamed, et qui n’est autre que le poème patriotique Iradatol Hayet. Une manière de partager la fierté, l’enthousiasme et les espoirs de la révolution tunisienne. « Ce poème, soulignait El Farabi, revêt une grande symbolique pour nous, peuple tunisien, d’une part, parce qu’il est écrit par notre grand poète tunisien Abou Al Kacem chabbi et d’autre part parce que les deux premières strophes de ce poème sont reprises dans l’hymne national tunisien :


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Lorsqu'un peuple veut la vie, force est au destin de répondre
Aux ténèbres de se dissiper et aux chaînes de se rompre


El Farabi à Paris, ne pouvait omettre de célébrer le centenaire de Mohamed Jammoussi, illustre chanteur qui avait longtemps séjourné dans la capitale française. Et c’est ainsi que deux de ses chansons inoubliables ont été interprétées : la première est « Rihet lebled » est une invitation à découvrir ou à se remémorer l’odeur du pays et de ses jasmins. La deuxième est « Allah maana » ; «Que Dieu soit avec nous» pour ce qui reste à faire pour notre pays !

Pour une clôture en apothéose, ce fut la chanson patriotique tunisienne Bani Watani, de la grande diva Oulaya, écrite par Abelmajid Ben Jeddou et composée par Chedly Anouar. Elle salue le courage du peuple tunisien et rend hommage à tous ses martyrs.

Jamais Paris n’aura autant vibré avec la révolution tunisienne comme ce fut lors de ces deux concerts d’El Farabi à l’IMA.