Partenaires - 24.01.2011

N. Sarkozy : « nous avons sous-estimé l'aspiration de nos amis tunisiens à la liberté »

Mea culpa du président Sarkozy ce matin. Nous n'avions pas pris la juste mesure de «la désespérance tunisienne» : «sans doute avons-nous sous-estimé l'aspiration de nos amis à la liberté » a t-il déclaré dans une conférence de presse tenue à Paris. Vivement critiqué par la presse française pour son silence pendant les évènements qui ont précédé la chute de Ben Ali, M. Sarkozy a reconnu que lorsqu'on est « si proche, quand les destinées collectives sont tellement imbriquées, on n'a pas toujours le recul nécessaire pour comprendre les sentiments de l'autre (...) Il faut également trouver le juste équilibre dans le positionnement de la France vis à vis de ses ex-colonies (...) Donc je revendique une certaine réserve : je ne veux pas que la France soit assimilée à un pays qui a gardé des réflexes coloniaux ».

Le président français a pris la défense de sa ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie qui avait proposé «le savoir-faire français» à la police tunisienne pour régler les problèmes sécuritaires, tout en reconnaîssant que ces propos « ont pu prêter à polémique».