News - 27.02.2020

Fakhfakh obtient une confiance à minima de l’ARP : Et pourtant, il doit réussir

Fakhfakh obtient une confiance à minima de l’ARP : le plus dur commence

Avec 20 voix de plus seulement que la majorité requise des 109, Elyès Fakhfakh a arraché tard dans la nuit une confiance mitigée de l’Assemblée des Représentants du Peuple pour son gouvernement. La plupart des 129 députés qui ont voté en sa faveur, contre 77 de leurs collègues, ont dû le faire pour en finir avec cette longue léthargie qui a paralysé le pays depuis plus de six mois, mais aussi de crainte d’une dissolution du parlement. Si le vote ne scelle pas le « contrat de confiance fondé sur la sincérité et la clarté », tant recherché par Fakhfakh dans son discours, il permet au nouveau locataire de la Kasbah de mettre le pied à l’étrier et de se lancer dans la mise en œuvre de son programme, escomptant une meilleure adhésion des élus de la nation.

Epuisé par 14 heures de débats et plus de 150 interventions, souvent « très animées », parfois violentes et rarement riches en propositions constructives, Elyès Fakhfakh s’est cependant montré déterminé à « y aller ». Il sait que le terrain est miné, la tâche immense et la coalition fragile. Son unique arme ne saurait être que de se concentrer sur l’essentiel, le stratégique. Avec peu de moyens, il ne peut faire face à tant de fronts embrasés que par la pertinence de la méthode : du concret, de l’immédiat, et du plus approprié.

Fakhfakh est sincère dans son engagement. Il compte dans son équipe d’excellents éléments et bénéficie de l’appui du chef de l’Etat. Ces trois atouts pour seule armure ne suffisent pas, mais peuvent compter à un « cœur vaillant » pour tenter le quasi impossible qui lui est demandé. Comment réduire le temps nécessaire pour traduire son programme en plan d’action, prioriser les chantiers, aligner ses ministres sur une même mire, remobiliser l’Administration, redresser les finances publiques, faire patienter les Tunisiens, rassurer et convaincre les partenaires étrangers, redorer le blason de la diplomatie et veiller à la sécurité du pays ?

Si aucune personne sensée ne veut être à sa place, en ce moment, maintenant qu’il est investi à la Kasbah, tous doivent l’aider à réussir. La Tunisie, exténuée, exsangue, ne peut continuer à se résigner, d’échec en échec, à une descente aux enfers.
 

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2 Commentaires
Les Commentaires
samia bouhamdi - 27-02-2020 07:16

avec 20 voix de plus que le minima et pas 10

Abbès - 27-02-2020 11:18

Ce n'est pas 20/20, mais ce sont 20 petites voix de plus que la majorité requise pour passer, soit 20 de plus que le minima. Regardez le sourire de soulagement inscrit sur le visage de certains du clan Fakhfakh révélateur de toute la tension endurée pendant 14h. Dur, dur mais on peut dire qu'il a réussi son bizutage... Sacré Fakhfakh!

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