News - 25.10.2018

La lutte contre le Commerce illicite : La Tunisie peut mieux faire (Album Photos et Vidéo)

Commerce illicite, la Tunisie doit continuer à lutter

53ème sur 84 pays: c'est le classement peu flatteur de la Tunisie dans l’Indice mondial de l’environnement du commerce illicite. Mais ce  classement «ne doit pas être ressenti comme une désaveu ou une sanction» a expliqué Stefano Betti, Directeur Général adjoint à l’Alliance transnationale pour la lutte contre le commerce illicite (TRACIT) lors d'une conférence tenue ce vendredi avec Christopher Plague, rédacteur en chef et responsable éditorial mondial de The Economist Intelligence Unit à l'initiative de la chambre tuniso-américaine de commerce.

Les deux hommes ont dévoilé les grandes lignes d'une enquête relative au commerce illicite qui comprend 25 indicateurs politiques, juridiques, réglementaires, économiques, commerciaux, institutionnels et culturels. Ce travail vise à aider les décideurs politiques dans plusieurs domaines: d’abord à mieux comprendre l'environnement réglementaire et les circonstances économiques qui permettent au commerce illicite d’exister, ensuite à identifier les domaines qui méritent une plus grande attention et enfin à formuler des stratégies pour faire face aux sérieuses menaces posées par le commerce illicite.

La TRACIT a présenté une série de recommandations politiques à caractère universel, mais elle a aussi proposé ses mesures spécifiques à la Tunisie. Malgré les efforts des dernières années, beaucoup reste à faire, spécialement en ce qui concerne la lutte contre les pratiques de corruption généralisées qui continuent de faciliter le commerce illicite, notamment au niveau des douanes, et du système judiciaire. Il faudrait s'attaquer de front à la corruption si l'on veut que les stratégies de lutte contre le commerce illicite aient des chances de réussir.

Un autre mal qui appelle une réponse adéquate est le blanchiment d’argent. Refuser l'accès aux entités et aux mécanismes utilisés pour blanchir les produits de la criminalité, et priver ainsi les criminels et leurs réseaux de profits connexes - peuvent être très efficaces dans la lutte contre ce fléau.

Pour lutter contre le commerce transfrontalier informel, la Tunisie est aussi appelée à renforcer la coopération avec les pays voisins, mais aussi à prendre des mesures proactives pour se protéger des marchandises illicites transitant par les zones de libre-échange. Un renforcement est à envisager pareillement au niveau national, pour ce qui est de la coopération inter-institutions, en particulier la coordination avec les agences de la santé, de l'économie, de la sécurité, des finances et des douanes. À l’intérieur du pays il faudra aussi rationaliser les politiques fiscales et les subventions pour éviter qu’elles n’incitent au commerce illicite, à la contrebande, à la fraude et au vol. Enfin, le respect des DPI doit être stimulé par la mise en place d’une législation qui considère l'Accord de l'OMC sur les aspects de la propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC).

Tout effort serait vain si l’on ne sensibilisait pas suffisamment le public aux risques induits par le commerce illicite. En Tunisie, les efforts entrepris dans ce sens sont entravés par  aux  le manque de sensibilisation aux  dangers la "Contrebande innocente". Pour y remédier, des campagnes d’éducation au niveau local et régional et des activités de sensibilisation au niveau communautaire sont essentielles pour aider à faire évoluer la perception et la compréhension du public vis-à-vis des effets négatifs du commerce illicite.

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