News - 18.11.2017

Imed Hammami pourra-t-il réussir à la Santé? Pourquoi Youssef Chahed l'a choisi?

Pourquoi Youssef Chahed a choisi Imed Hammami pour diriger le ministère de la Santé

Un ingénieur qualiticien, considéré comme une ‘’icône d’Ennahdha 2.0 », à la tête du ministère de la Santé ? Youssef Chahed n’a pas résisté à tenter l’expérience. L’ayant pratiqué de près depuis près de 15 mois, depuis août 2016, en tant que ministre de l’Emploi, puis de l’Industrie, et surtout lors de l’épreuve d’El Kamour, il se sent à l’aise à travailler avec lui. Plus d’une fois, en conseil des ministres, Hammami avait fait preuve de loyauté totale au gouvernement, quitte à se démarquer de certaines positions de son parti, Ennahdha. C’est ce qui lui a valu la confiance de Chahed et des critiques au sein du Majles Echoura.

Chahed espère pouvoir compter sur l’esprit de compromis et la recherche de l’efficience de Hammami pour engager à fond à l’élan de reprise en main du ministère amorcé, mais pour une très courte durée par son prédécesseur, Slim Chaker. 

Sept ministres en 7 ans

Depuis 2011, le ministère de la Santé a été dirigé par sept ministres successifs à savoir : Dr Habiba Ezzahi Ben Romdhane (Indépendante), Dr Slah Sellami (Indépendant), Abdellatif El Mekki (Ennahdha), Dr Mohamed Salah Ben Ammar (Indépendant), Said El Aïdi (alors Nidaa), Dr Samira Merai Friaa et Slim Chaker. En dehors d’El Mekki qui était resté deux ans, tous les autres n’ont bénéficié que de très courtes périodes qui ont accru l’instabilité et empêché toute action en profondeur. L’indiscipline, l’absentéisme, l’hégémonie syndicale, la dérégulation, le coulage des médicaments et autres produits pharmaceutiques, l’abus dans l’exercice de l’Activité professionnelle complémentaire (APC), la violence contre le personnel médical et paramédical et dysfonctionnements généraux ne sont que la partie apparente d’un mal profond. La santé est malade souffrant de tous les maux. 

Que peut faire le 8ème ministre, depuis 2011. Fort de la confiance du chef du gouvernement et de l’appui de son parti, Ennahdha, mais aussi de ses bonnes relations avec l’UGTT, Imed Hammami détient des atouts précieux. Si on le laisse agir. 

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