News - 22.09.2017

Taher Hmila, l’aîné des Constituants, est décédé : retour sur des moments historiques

Taher Hmila

Doyen d’âge des élus le 23 octobre 2011, à l’Assemblée nationale constituante, il lui appartenait de présider la première séance qui sera historique à plus d’un titre. Taher Hmila qui vient de décéder à l’âge de 79, à l’issue d’une longue maladie, laisse le souvenir d’un militant fougueux, qui a toujours laissé cours à son franc parler.Il avait vécu son heure de gloire, au perchoir, le 22 novembre 2011, en amorce de tout le processus de transition en Tunisie.

Elu sur la liste du CPR dans la circonscription de Sousse, il n’avait pas hésité à réclamer une expertise médicale du président provisoire de la République, Moncef Marzouki, pour s’assurer de ses pleines facultés mentales. Ce qui lui vaudra son expulsion du CPR. Mais, ce n’était pas son unique sortie médiatique de torpillage.

Originaire de Msaken, engagé dans l’action politique depuis son jeune âge (il était né le 25 juillet 1938), Taher Hmila s’était révélé aux tunisiens et à l’opinion internationale, le 22 novembre 2011, lorsqu’il devait présider la première séance de l’ANC. Entouré des deux benjamins de l’Assemblée, il faisait fi de tout, haranguant les uns, cherchant à imposer la discipline. La séance devait marquer la fin de la toute première séquence du régime provisoire mis en place au lendemain du 14 janvier 2011, et le lancement de la transition. Ce jour-là, le président de la République par intérim devait amorcer la passation de pouvoirs. Première étape, l’élection du président de l’ANC, qui sera le Dr Mustapha Ben Jaafar. Viendra ensuite l’approbation de la loi portant organisation des pouvoirs publics provisoire, du règlement intérieur de l’ANC, l’élection du président provisoire de la République (Moncef Marzouki) et l’investiture du chef du gouvernement (Hamadi Jebali).

C’est dire combien les toutes premières heures de l’ANC, sous la présidence de Taher Hmila qui nous quitte aujourd’hui, étaient importantes. Patriote, sincère, toujours en flux tendu, il laisse ses empreintes. Allah yerhamou.