News - 15.08.2017

Fin d’intérim de Fadhel Abdelkéfi aux Finances : Youssef Chahed face à l’embarras de l’annonce officielle

Fadhel Abdelkafi

L’annonce ne saurait tarder, mais c’est au chef du gouvernement, Youssef Chahed d’en décider la forme et le moment. Le remaniement du gouvernement risque au moins d’être chamboulé sinon accéléré. D’emblée, Fadhel Abdelkéfi, ministre des Finances par intérim, «soucieux de ne pas se mettre personnellement, ou le gouvernement en position de conflit d’intérêts», a souhaité la fin de cet intérim, «dans les conditions que fixera le chef du gouvernement». Interrogé mardi matin sur la question à la faveur d’un point de presse tenu à la Kasbah au sujet des indicateurs économiques du 1er semestre 2017, le ministre Abdelkéfi n’a pas répondu directement, mais souligné «des considérations à prendre en compte» et affirmé un principe.

«D’abord, dit-il, j’ai en charge, en tant qu’intérimaire, la tutelle des Douanes. Deuxièmement, nous sommes en pleine préparation du budget 2018 et du bouclage de son financement. Troisièmement, le sens de l’éthique, et de responsabilité me commandent de ne pas tout laisser tomber et partir sur le champ. Ce qui est certains, c’est qu’il n’y aura pas de conflit d’intérêts. Je suis en concertation avec le chef du gouvernement à ce sujet et je m’engage à ne pas me mettre, ni mettre l’Etat, en position de conflit d’intérêts».

A mots à peine voilés, Fadhel Abdelékfi a laissé entendre qu’il s’en est remis à Youssef Chahed et n’a pas voulu l’embarrasser en annonçant lui-même sa renonciation à l’Intérim des Finances. Le chef du gouvernement se trouverait alors sous la pression de désigner immédiatement le successeur en fait de l’ancienne ministre des Finances, Lamia Zribi. Dans la foulée, il sera amené à nommer un nouveau ministre de l’Education, après le limogeage en mai dernier de Néji Jalloul, l’intérim étant confié à Slim Khalbous. Cette accélération risque en effet de chambouler la stratégie Chahed quant à son nouveau gouvernement. Décision imminente laisse-t-on entendre à la Kasbah.

«Profondément indigné par de fausses accusations calomnieuses propagées sur les réseaux sociaux», Fadhel Abdelkéfi était revenu lors du point de presse sur le fond de l’affaire en question. Sur les faits, il a rappelé les détails mentionnés dans le communiqué de presse publié dimanche. «Ma décision était immédiate, a-t-il déclaré. Dès que j’ai appris la semaine dernière par les réseaux sociaux qu’un jugement avait été prononcé à mon encontre par contumace en première instance, en 2014, en tant que représentant légal de Tunisie Valeurs, j’ai pris les devants à deux niveaux. Le premier, juridique: faire opposition au verdict et exercer ses droits de recours. Le second, à titre personnel et éthique, m’éviter ainsi qu’à l’Etat tout conflit d’intérêts».

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1 Commentaire
Les Commentaires
Habiba Ben Slimane - 16-08-2017 13:27

Fadhel Abdelkefi représente tout ce que les complexés de ce pays ne sont pas. Son père a travaillé toute sa vie pour bâtir ce qu'est aujourd'hui Tunisie Valeurs et le fils n'a fait que continuer dans la lignée de son père. Je ne mets en aucun doute l'intégrité et la probité du petit fils du Cheikh Fadhel Ben Achour dont il porte le prénom. Si les médias s'acharnent aujourd('hui contre lui, c'est parce qu'il les gêne et qu'il dit les vérités. Je lui souhaite énormément de courage et de réussite.

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