News - 22.01.2017

Youssef Chahed en Allemagne le 12 février prochain : Investissement, émigration, terrorisme et Libye...

Angela Merkel et Youcef Chahed

La date est fixée. Trois jours après le retour du président Caïd Essebsi le 9 février prochain de sa visite d’État en Italie, c’est au chef du gouvernement, Youssef Chahed de s’envoler vers Berlin. A l’invitation de la chancelière Angela Merkel, il y effectuera en effet, à compter du 12 février, une visite de deux jours pour une série d’entretiens de haut niveau. C’est ce qu’a confirmé, Radhouane Ayara, secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères chargé des Tunisiens à l’étranger. Dans une interview accordée à la radio publique allemande DW, il a indiqué sans autres précisions que diverses questions seront à l’ordre du jour dans le cadre de la coopération bilatérale, économique, sociale et sécuritaire.

Même si aucune indication officielle n’est émise par Berlin comme Tunis, quant à la portée de ces entretiens, il va de soi que la situation en Libye, la lutte contre le terrorisme et l’émigration clandestine ainsi que le soutien économique allemand à la Tunisie figurent en hautes priorités.

Une opinion publique allemande à rassurer

Traumatisée par l’attentat au camion bélier contre le marché de Noel, commis en décembre dernier par un émigré tunisien, Anis Amri, l’opinion publique allemande exerce une forte pression sur les autorités de son pays pour procéder à l’expulsion d’émigrés clandestins de toutes nationalités, n’hésitant pas à pointer du doigt des Tunisiens. Aussi, certains médias, emportés par cette même vague, n’ont pas fait le discernement nécessaire entre émigrés et terroristes et nombre de nos compatriotes risquent d’en pâtir. La chancelière allemande qui, en pleine année électorale, s’emploie à sauver sa réélection pour un quatrième mandat en septembre prochain, demeure fidèle à son engagement d’accueil humanitaire, tout en discutant des questions d’émigration avec les pays concernés, dont la Tunisie.

Connue pour son fervent soutien à notre pays, qu’il s’agisse sur le plan bilatéral ou lorsqu’elle a présidé le G7, réuni en sommet au Château d’Elmau en juin 2015, Angela Merkel refuse tout amalgame et maintient un appui fort à la Tunisie.

Convenir d'un nombre et des procédures, dans le respect de la dignité des migrants

Le dossier des émigrants clandestins doit être traité avec tout le sérieux qu’il requiert, selon les procédures diplomatiques», a souligné le secrétaire d’Etat Ayara lors de son interview à la DW. « La procédure, a-t-il ajouté, consiste à saisir le poste consulaire tunisien concerné en Allemagne des cas précis afin qu’on puisse s’assurer de leur identité tunisienne. En cas de confirmation, il faudrait convenir des modalités opérationnelles dans le respect de certaines conditions et la préservation de la dignité. Nous devons également convenir d’un nombre donné. »
Radhouane Ayara a réaffirmé la volonté de la Tunisie de coopérer avec l’Allemagne à ce sujet pour trouver les meilleures solutions. Il a cité à cet égard l’accord conclu en 2012 avec la Suisse permettant aux émigrés qui volontairement acceptent de retourner en Tunisie de bénéficier d’un soutien pour créer un projet ou acquérir une qualification professionnelle.
Interrogé sur l’éventuelle implantation sur les frontières sud de la Tunisie d’un centre d’accueil de migrants issus de pays subsahariens candidats à un visa d’entrer en Allemagne, le secrétaire d’État a totalement repoussé ce projet. « Il n’en est rien » a-t-il affirmé. 
A noter que le secrétaire général sortant de l’UGTT, Hassine Abbassi a vigoureusement indiqué dimanche que la centrale ouvrière est totalement opposée au retour forcé des immigrés et refuse l’ouverture de centres de détention en Tunisie.
 
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