News - 17.02.2016

De quelle mission Caïd Essebsi a chargé Ridha Chalghoum, nouveau conseiller économique à Carthage

De quelle mission Caïd Essebsi a chargé Ridha Chalghoum, nouveau conseiller économique à Carthage

Première nomination au sein du cabinet présidentiel depuis la promotion à la tête de Sélim Azzabi, la désignation de Ridha Chalghoum en tant que conseiller économique. La mission comme celui qui en est chargé ne peuvent pas passer inaperçus. « La question économique devient une composante essentielle de la sécurité nationale, souligne Carthage. Les récents évènements survenus dans les régions intérieures du pays en ont montré l’importance. Aussi, la Présidence de la République ne peut s’exonérer de suivre et accompagner l’action du gouvernement en la matière. Le chef de l’Etat a annoncé le lancement d’une initiative économique et sociale. Le premier dossier dont est chargé le nouveau conseiller économique sera précisément de conceptualiser cette initiative en lui dessinant l’architecture appropriée et la dotant de la mécanique nécessaire. Mais, il y a aussi tant d’autres dossiers qui relèveront de son périmètre ».

Il vrai en plus que dans ses nouvelles charges de ministre-directeur du Cabinet présidentiel, Sélim Azzabi qui coiffait jusque-là, entre autres fonctions, le département économique, n’a plus le temps nécessaire pour s’en occuper. D’où la nécessité de désigner un conseiller économique de haut calibre, immédiatement opérationnel et rompu aux différents dossiers. Le cahier des charges fixé par le président Caïd Essebsi n’était pas facile à remplir : formation de haut niveau, maitrise des fondamentaux de l’économie tunisienne, des finances, de la fiscalité et de l’investissement, gestion de grands dossiers, et expérience dans des postes les plus élevés possibles. En plus, évidemment, de la connaissance des principaux acteurs significatifs, d’un carnet d’adresse international, de l’intégrité, de l’indépendance et de la capacité de travailler en synergie avec les autres équipes.

Ainsi dressé, le profil recherché ne pouvait mieux correspondre avec Ridha Chalhgoum. A 53 ans, cet ancien ministre des finances, natif de Gafsa, titulaire d’un diplôme d'études supérieures, spécialité financement du développement (IFID), et d'une licence en sciences économiques (FSEG Sfax), en plus du diplôme de de l'Institut de défense nationale (IDN), répond bien à la description du poste. Gravissant une à une les marches du ministère des Finances, occupant notamment les fonctions de directeur général des avantages fiscaux et financiers, et de chef de cabinet du ministre, il a traité de tous les dossiers y afférents. S’il a quitté momentanément la Kasbah, nommé président du Conseil du Marché Financier (CMF), l’autorité de régulation de la Bourse, c’est pour enrichir son expérience par une meilleure pratique de la Bourse et plus grande connaissance pratique de l’entreprise et du marché financier. Quand il reviendra à sa maison d’origine, cette fois en tant que ministre, il aura fait le tour de toute la question. 

Casting réussi

Reconnu pour sa compétence, son intégrité et son indépendance, ce fils de militant nationaliste qui s’était particulièrement illustré lors du mouvement national, avait été reconduit en poste par Mohamed Ghannouchi au lendemain de la révolution. Mais, il finira par demander son départ. Des banques qui connaissent ses mérites, feront alors appel à lui pour lui confier des postes d’administrateur et des missions de conseils. Ridha Chalghoum, humble et toujours disposé à partager son expérience, répondra aux sollicitations en limitant son champ d’interventions à quelques missions ponctuelles.

Le chef de l’Etat a sans doute eu la main heureuse en l’appelant à ses côtés. Discret, efficace et acquis à l’esprit d’équipe comme le qualifient ceux qui le connaissent de près, il saura apporter une valeur ajoutée substantielle. Casting réussi pour le Conseiller économique, en sera-t-il de même pour les autres postes qui restent à pourvoir au cabinet présidentiel à Carthage.

 

 

 

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