News - 27.11.2015

La guerre contre le terrorisme : il est temps de soigner notre communication

tunisiano

Le président de la République a parlé de guerre totale avec les terroristes. Cette guerre se gagne sur le terrain par les armes mais aussi dans les colonnes des journaux, sur les ondes et de plus en plus sur les réseaux sociaux. C’est ce qu’on appelle la guerre psychologique. Il s’agit d’une arme redoutable dont les retombées sont au moins  aussi dévastateurs que la guerre sur le terrain à condition de la manier avec beaucoup d’habileté pour éviter qu’elle ne se retourne  contre vous.

Malheureusement, on continue d’accumuler les maladresses, sur ce plan, en s’obstinant à montrer les scènes de détresse des familles, les cadavres, les cercueils, les larmes des soldats, faisant ainsi le jeu de l’adversaire. On voudrait démoraliser la population, on ne s'y serait pas pris autrement. Lors de la cérémonie d’hommage aux victimes des attentats de Paris, organisée ce vendredi dans la cour des invalides, il n’y avait aucun cercueil, mais seulement les officiels et les parents, dignes, le visage fermé, mais le regard déterminé, ne laissant trahir aucune émotion même lorsque François Hollande égrénait les noms des victimes.

Cela fait trois ans que nous menons cette guerre contre les terroristes et nous n'avons encore rien compris. Nous sommes en train de répéter les mêmes fautes. Il est temps qu'on se ressaisse : nous avons certes besoin de très bons soldats et policiers, d'armes efficaces, mais aussi d'une communication intelligente.Pour le moment, elle nous fait terriblement défaut.