News - 05.10.2015

Adnan Mansar pris d'affection pour Béji Caïd Essebsi

Adnan Mansar pris d'affection pour Béji Caïd Essebsi

On croyait rêver en entendant ce lundi sur Mosaïquefm, l’ancien conseiller de Moncef Marzouki, Adnan Mansar, sommer presque le président égyptien Sissi de présenter «sur le champ» ses excuses à son homologue tunisien pour avoir commis l’irréparable : un lapsus. Vous vous rendez compte. Un véritable lapsus. Il aurait prononcé « rakhis » et non « raïs » en présentant son hôte. Bien plus. Il ne n’est pas déplacé à l’aéroport pour l’accueillir, «selon les usages en vigueur dans le monde entier et je suis bien placé pour l’affirmer » mais s'est contenté de charger son ministre de l’Industrie de cette tâche. Jamais sans doute, on n’a entendu le conseiller parler de BCE avec autant d’affection et de respect. « Si c’est un lapsus, il doit impérativement  présenter ses excuses, faute de quoi … (On reste accroché à ses lèvres, car il était tellement emporté qu’on craignait le pire, une rupture des relations diplomatique par exemple), on doit considérer cela comme un affront pour tous les Tunisiens». D'ailleurs, l'ancien conseiller de Marzouki n'est pas si sûr qu'il s'agit d'un lapsus, n'écartant pas la possibilité d'une intention délibérée d'humilier le président.

C’est à désespérer de l’intelligence de la classe politique tunisienne. Le président de la République vient d’effectuer une importante visite en Egypte et à quoi s’intéresse-t-elle ? A des épiphénomènes. En revanche pas un mot, pas une virgule sur ce qui s’est dit lors de cette visite, ni sur les larges perspectives qu’elle ouvre à la coopération tuniso-égyptienne après le froid qui a marqué les relations entre les deux pays sous la présidence de Moncef Marzouki. D'ailleurs, c'est devenu une habitude: chaque visite présidentielle est l'occasion pour certains de faire assaut de lazzis et de quolibets à propos d'une bourde ou d'un lapsus. Est-ce la meilleure façon de restaurer le prestige de l'Etat ?