News - 27.07.2015

De nouveaux crédits aux hôtels pour faire face à la crise...mais sans garantie de l'Etat

de niouveaux prêts

Une fois de plus, le secteur bancaire est appelé à mettre la main à la poche pour renflouer le secteur touristique qui vient de subir en l’espace de trois mois, deux coups très durs dont il risque de ne pas se relever de sitôt. Ainsi dans une circulaire en date du 22 juillet courant, la Banque Centrale de Tunisie autorise les établissements de crédit à procéder au rééchelonnement du remboursement des crédits octroyés à ce secteur au titre du principal et des intérêts qui arrivent à échéance au cours des années 2015 et 2016. Mais, également à consentir à titre exceptionnel de nouveaux crédits sur sept ans avec un délai de grâce de deux ans sans garantie de l’Etat, «le remboursement pouvant se faire à partir de 2017 sur une période tenant compte de la capacité de remboursement de chaque entreprise». Avec 4 milliards d'engagement en faveur du secteur touristiaue, le système bancaire est pénalisé de 300 MD de manque à gagner par an.

 

L’objectif est louable, puisqu’il s’agit de financer les activités de secteur du 1er juillet 2015 au 31 décembre 2016. Pourquoi cependant traiter sur le même pied d’égalité ceux qui se sont toujours acquittés de leurs dettes ( au moins jusqu'au 31 décembre 2010) et les mauvais payeurs toujours prompts à contracter des crédits mais qui traînent les pieds quand il s’agit de rembourser sous des prétextes souvent fallacieux, n'hésitant pas en cas de refus à faire du chantage aux licenciements.

 

Faute de garantie de l'Etat, c’est toujours le système béancaire et in fine l'actionnaire, le contribuable qui sont mis à contribution. L'Etat rechigne à endosser ces nouveaux crédits pour des raisons compréhensibles. Les banques y consentiront-elles sans ce filet de sécurité.

 

Mais encore, reste à savoir qui financera la reprise du secteur tuoristique, à l'issue de la crise qui le plombera pendant des années, au cas où celle-ci interviendrait.

 

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