News - 03.07.2015

L’ancien ministre de la Santé, Mohamed Salah Ben Ammar contraint au chômage, et il n’est pas le seul !

L’ancien ministre de la Santé, Mohamed Salah Ben Ammar contraint au chômage, et il n’est pas le seul !

Quel gâchis ! Parce qu’ils ont accepté de servir le pays et de faire partie, à un moment très particulier, d’un gouvernement provisoire à date limite fixée d’avance, ils n’ont pas le droit de retrouver au moins le poste initial, ou équivalent ! Le cas du Pr Mohamed Salah Ben Ammar, ancien ministre de la Santé est édifiant. Après avoir été longtemps directeur général de la Santé, il a été nommé directeur général de l’Instance nationale de l’accréditation en santé, une institution à la création de laquelle en septembre 2012, il avait personnellement veillé. Lorsque Mehdi Jomaa lui avait confié le ministère de la Santé, il s’était dit qu’il ne pouvait pas refuser et qu’il finirait, à l’issue de son mandat, de retrouver tout naturellement son poste à la tête de l’Instance, poste resté vacant.

Ce n’est pas l'avis de son successeur, Said El Aïdi qui a laissé ce poste vacant jusqu’à hier (en y nommant le directeur général intérimaire, Khaled Zeghal) et décidé d'en priver Pr Ben Ammar. Ayant épuisé ses congés réglementaires, le 5 mai dernier, et personnels, depuis lors, l’ancien ministre est bel et bien au chômage, après 35 ans de services. Est-ce acceptable ? On lui fait certes miroiter un appui à un poste international, mais en fait, on le pousse vers une voie de garage.
 
Il n’est pas le seul dans ce cas. Mourad Sakli, ancien ministre de la Culture connaît lui aussi la même traversée de désert ainsi que d’autres membres des divers gouvernements successifs depuis la révolution. Comme s’ils n’avaient pas exercé de hautes fonctions à des postes avancés de commandement ! Comme si le pays n’avait pas besoin de leur compétence et de leur expérience. A ce rythme-là, plus personne, de qualité, n’acceptera une charge publique, . Pourquoi la République est-elle si ingrate à l’égard de ceux qui l'ont servie dans le moments difficiles ?
Ce que les gouvernants actuels ne savent pas, c’est qu’ils risquent de subir eux-aussi le même sort de la part de leurs successeurs ! Alors, réparez ces injustices !