News - 25.06.2015

Des responsables sécuritaires révoqués pour abus de pouvoir à l'encontre de non-jeûneurs

jeuneurs

Le Chef du District de la sûreté nationale de Monastir ainsi que trois autres responsables sécuritaires du district de la Marsa viennent d’être révoqués par le ministre de l’Intérieur pour abus de pouvoir.
Les faits remontent aux premiers jours du mois de ramadan. Ils ont été filmés par vidéosurveillance et diffusés sur facebook. La première séquence montre « une descente » de policiers en civil  dans un café du centre commercial de Gammarth ouvert aux non-jeûneurs. L’un des policiers demande leur carte d’identité aux clients attablés tandis que son collègue intime l’ordre aux employés de ne plus accepter de clients. L’un deux, paniqué jure qu’il n’a servi personne. Dans une deuxième vidéo, on voit un homme en train de tabasser une jeune fille à la sortie d’un café à Monastir. Il s’est avéré être un responsable de la police. Les deux séquences sont abondamment commentées tant sur facebook que dans la presse. Dans leur grande majorité, Les internautes critiquent l’action des policiers tout en s’étonnant du silence des autorités et des partis. Un seul, le Courant démocratique l’a condamnée.

Si ces deux affaires ont provoqué un tel tollé, c'est parce qu'elles renvoient à une question essentielle : le respect des libertés individuelles. c'est un principe qui a été consacré  par la constitution et ne doit pas être violé quels qu'en soient les raisons. Que cette violation soit le fait de représentants de l'Etat est une circonstance aggravante. Du coup, la crainte de l'existence d'une police parallèle refait surface.