News - 11.06.2015

Moncef Zouari remis en liberté provisoire

Moncef Zouari remis en liberté provisoire

 L’ancien Directeur général de Tuninter, Moncef Zouari, arrêté dimanche à Vienne sur avis de recherche lancé par Europol à la demande de l’Italie a été remis jeudi en liberté provisoire, pour des raisons de santé. Les efforts déployés par l’ambassade de Tunisie en Autriche et les démarches de l’avocate commise pour assurer sa défense ont été payants. Le juge a pris en considération l’état de santé critique de Moncef Zouari et a accepté de libérer avec toutes les garanties présentées afin qu’il demeure en Autriche à la disposition de la justice.

Très ému à sa sortie du centre d’arrêt, Zouari a réservé ses premiers propos à Leaders pour exprimer sa « profonde gratitude à la diplomatie tunisienne qui a été prompte à réagir et efficace dans ses démarches et remercier sa famille et ses amis pour leur sollicitude ». Visiblement fatigué et affaibli, il doit à présent se reposer dans la capitale autrichienne, en résidence surveillée, et essayer de récupérer de ce mauvais cauchemar qu’il a enduré, en attendant de comparaître à nouveau devant le juge qui décidera de son sort. Le dossier médical déposé et l’examen médical effectué par les médecins autrichiens ont milité en faveur de l’amélioration des conditions de sa garde, et opter pour un régime de résidence surveillée assoupli. 

Le parquet autrichien attend en effet de recevoir la demande d’extradition que doit lui adresser la justice italienne, pour y statuer. Dans l’affirmative, Zouari sera accompagné en Italie et remis aux autorités judiciaires. Condamné à 9 ans de prison ferme en dernier appel, suite au crash en août 2005 de l’ATR 72-200, au large de la Sicile, une première dans l’histoire de l’aviation civile qui voit un dirigeant de compagnie aérienne subir pareil verdict, Moncef Zouari doit obtenir sa grâce.

La première bataille juridique gagnée avec brio par la diplomatie à Vienne doit se poursuivre maintenant à Rome, au sommet de l’Etat. Aucun soutien ne doit manquer à ce haut commis de l’Etat, ni responsable, ni coupable, pour ne pas croupir indûment en prison.