News - 04.02.2010

La Tunisie, premier exportateur mondial de dattes

Il y a une semaine, la télévision algérienne a diffusé une émission très intéressante sur les exportations de dattes algériennes.

Pendant une bonne heure, les invités, représentant les professionnels et l'administration ont passé en revue les différents obstacles qui entravent les exportations de ce fruit et proposé des solutions. Sur une production de plus de 500.000 tonnes, seules 15.000 sont écoulées à l'étranger alors que la Tunisie avec une production nettement inférieure (160.000 tonnes) arrive à exporter 60.000 tonnes ce qui en fait le premier exportateur mondial bien qu'elle se situe au dixième rang mondial au niveau de la production. Bien sûr, cela ne s'est pas fait en un jour, il a fallu de la patience, de la persévérance et surtout des trésors d'imagination. A la fin de l'émission, l'animateur posa une question qui m'a semblé saugrenue: est-ce-que la datte algérienne est commercialisée à l'export par les Tunisiens sous leur propre label? Réponse du représentant du Groupement interprofessionnel algérien de dattes réunissant les producteurs et les exportateurs: un nom catégorique. 

Quelques jours après, en lisant un journal algérien, j'ai eu la réponse à ma question. On y parle pêle mêle de détournement de la production locale qualifiée de "meilleure du monde", vers la Tunisie, de contrefaçon et d'autres amabilités en se gardant d'y apporter les preuves et même si les intéressés, s'étaient inscrits en faux contre de telles assertions.

Les deux pays sont à l'heure actuelle les seuls au monde à produire la variété "deglet ennour", des tentatives de la cultiver en Californie et au Maroc ayant tourné court. Cette variété (tout comme le palmier dattier) est originaire de la péninsule arabique. Sa culture a été introduite au Maghreb par les conquérants arabes au VIIème siècle. Quant au mot degla, il serait une déformation de dejla (tigre), un fleuve qui traverse la Syrie et l'Irak.

Il faut noter que les importations de dattes et mêmes des sous produits du palmier (éventails, chapeaux etc..) sont strictement interdites en Tunisie être pour prémunir nos palmeraies contre certaines maladies comme le bayoudh qui existe à l'état état endémique dans d'autres contrées.