News - 25.05.2015

Crise sociale : la descente aux enfers

santé

Apparemment les appels de l’UGTT aux grévistes du bassin minier pour reprendre le travail n’ont pas eu l’écho qu’on attendait. A force de caresser dans le sens du poil sa base, de fermer les yeux sur ses dérives, la centrale a perdu le contrôle de ses troupes, même si ses appels sont relayés aujourd’hui par un Adnan Hajji assagi après avoir compris que cette grève est suicidaire. Sauf miracle, la crise semble avoir atteint le point de non-retour après que les grévistes aient refusé de saisir la perche que leur tendait le gouvernement sans même daigner jeter un coup d’œil sur ses propositions.

Dans cette crise, il n'y aura pas de vainqueur, mais rien que des perdants : les grévistes pour n'avoir pas compris qu'il fallait savoir terminer une grève, l'UGTT pour n'avoir pas eu le courage de tenir le langage de vérité à ses troupes même quand elles se sont fourvoyées, le gouvernement dont on ne voit pas comment il pourrait gérer un pays devenu ingérable, le Front populaire, plus que jamais prisonnier de ses a priori idéologiques, mais qui se pose déjà en alternative et surtout notre pauvre pays qui risque de sombrer dans une crise sans fin. Quand on voit ce qu'a fait ce lundi le personnel paramédical en décrétant la gratuité des soins dans les hôpitaux pendant une semaine, quitte à donner le coup de grâce à un secteur déjà bien mal en point, on a tout compris. Nous sommes dans la déraison. Tous les désespoirs sont désormais permis.

 

Mise à jour : si après 21 jours de suspension, le travail a repris le mardi 26 mai au siège de la CPG, ce n'est pas encore le cas des unités d'extraction de phosphate qui alimentent le Groupe Chimique Tunisien.

Hédi