News - 21.05.2015

Existe-t-il une solution pour le bassin minier ?

Existe-t-il une solution pour le bassin minier ?

Je fais partie des personnes qui croient fermement que le problème de Gafsa et du bassin minier ne peut être résolu depuis Tunis.

Voici une région qui a été abandonnée depuis l'ère de Ben Ali à une mafia sans scrupule, qui engrangeait le meilleur de l'extraction du phosphate.

Une partie de la population de la région, plus ou moins résignée à son sort  vivotait à la marge de la loi grâce à des petits trafic et surtout de la contre bande avec la Libye.

Un deal tacite était passé avec les syndicats de l’époque qui en contre partie de la paix sociale pouvaient engager et renvoyer qui ils voulaient. Bref un énorme système fait de prébendes et de corruption ou chacun trouvait un intérêt.

Après le 11 Janvier 2011, le fragile édifice s'écroule, car les syndicats corrompus ne peuvent plus tenir le même langage et l’état ne peut plus manier le bâton de la terreur.

Des nouveaux profiteurs qui voient là une occasion de gain facile se mettent en ligne, de véritables gangs héritiers du système de Ben Ali se dressent devant toute solution légale. Les gouvernements postrévolutionnaires font de leur mieux pour trouver des solutions à la crise, mais en vain.

Le premier à se casser les dents fut Mohamed Nejib Chebbi suivi par tous les gouvernements qui se sont succédés: BCE, Hamadi Jebali, Ali Laarayedh, Mehdi Jomaa, et maintenant Habib Essid.

Les intérêts des uns et des autres sont tellement confondus et contradictoires qu’aucune solution ne peut paraitre satisfaisante et personne ne veut entendre le langage de la  loi ou de l’intérêt supérieur de la Tunisie.

La solution sécuritaire que Ben Ali déjà essayé dans le passé et qui fut la première mèche qui a allumé la révolution, ne peut qu’envenimer d'avantage les choses.

Je propose ici une solution qui me semble radicale et surtout permettant aux différents protagonistes de trouver un intérêt tout en restant dans le cadre de la loi et du respect des institutions. Je m’inspire des principes qui guident l’extraction du pétrole.

A mon sens il faut dénationaliser la GPG et démembrer en plusieurs sociétés à l'image des sociétés d’extraction du Pétrole.

L’intervention de l’état se résume à délivrer les doit d'extraction à des sociétés locales privées constituées par des petits entrepreneurs. La collecte du phosphate sera aussi réservée à d'autres sociétés et le transport enfin sera mis en compétition entre la SNCFT et les acteurs routiers.

Le traitement, l'extraction de l'acide phosphorique et les engrais resteront du ressort du groupe chimique à Sfax et à Gabès.

Ainsi les Gafsiens seront maîtres de leur phosphate et le groupe chimique libre d'une dépendance unique. Il faut arrêtez de gaspiller les deniers de l'état pour faire travailler des gens dont la CPG n'a pas besoin. Les solutions sociales tous les économistes le savent ne sont pas viables. Reste la vraie question : le coût du phosphate deviendra-t-il exorbitant ? Les Gafsiens seront-ils capables de s’entendre entre eux et l’état pourrait-il entendre des solutions qui lui semblent étrangères à sa philosophie politique?

Sofiane Zribi




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2 Commentaires
Les Commentaires
bearnais 64 - 22-05-2015 07:23

oui c'est une solution et aussi une tres forte augmentation de la production de + de 25% et une rationalisation du travail avec plus de rentabilite plus importante en sorti de production avec de tres lourds investissement des outils de production et une tres forte efficacite du personnel par un systeme salaire qui sera basé sur la production de tonne sortie par equipe valide par des services de transports personnalise et informatisé tous les outils existes vous devez vous adapter aux technologies modernes et non vivre avec des outils datant de 25 ans au niveau de la gestion de production industrielles

bouzaiane Mohamed - 22-05-2015 10:23

Oui, la solution est à creuser et des simulations sont à tester avant la concrétisation de l'idée. C'est une solution qui redonne au travail sa propre valeur et permet de ne payer que ceux qui fournissent de l'effort. Une mauvaise image qui s'est répandue donnant l'impression de l'existence des centaines d'individus qui veulent s'accaparer des richesses nationales sans fournir le moindre effort et avec un esprit de banditisme. Le respect de la valeur et de la bonne image du travail productif fera la joie des Tunisiens honnêtes et laborieux. Une ambiance de travail récompensé doit substituer à la place de la paresse et de la contrebande. Un soin très particulier devra être réservé à la qualité de l'environnement naturel et humain de la région et sans régionalisme qui fragmente le pays. La population locale a le droit goûter aux fruits de la sueur du travail de la population capable d'y créer un petit paradis au sud Tunisien. La Tunisie n'appartient à aucun groupe, elle est à tous les tunisiens qui œuvrent pour sa stabilité, pour sa sécurité et pour le bien être de toute sa population. Les magouilles, la corruption et la paresse sont à bannir progressivement. Nous ne pourrons survivre dans ce monde de prédateurs que par le travail productif des richesses matérielles et immatérielles tout faisant attention aux virus destructeurs d’où ils arrivent. Notre société est encore capable de s’auto immuniser.

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