Opinions - 19.03.2015

La Tunisie restera debout et nul ne la détruira

La Tunisie restera debout et nul ne la détruira

Alors que la Tunisie vit des moments tragiques et extrêmement graves suite à l'attentat barbare perpétré par des terroristes armés jusqu'aux dents, et qui a fait plusieurs morts au musée du Bardo à Tunis, le journal libération titre au lendemain de cette douloureuse occasion, sans aucun scrupule  de la part de ses rédacteurs, "La Tunisie est fini" en pensant ainsi détenir le scoop prémonitoire du moment.
La stupidité et la bêtise de certains médias français qui continuent à chercher le sensationnel à bon marché pour vendre ou faire de l'audimat ne s'embarrassent plus du désarroi et de la douleur d'un autre peuple, qui n'est pas le leur, et qui subit l'une des épreuves les plus dures de son histoire. Libération aurait-il osé un tel titre lors des attentats de Charlie hebdo?

A tous ces journalistes qui osent encore croire  qu'ils sont des spécialistes de notre pays, sans en connaître ni son  histoire ni sa géographie, et seulement parcequ'il y ont passé deux ou trois jours pour écrire un ou deux paragraphes sans intérêt,  je leur dis que la Tunisie est bien plus grande que leurs préjugés diffamatoires. Et son peuple, bien plus courageux et plus digne qu'ils ne semblent croire.
Et pour ceux qui préparent des émissions pour mieux "enfoncer le couteau dans la plaie", Je leur répète que la Tunisie n'est pas finie, le tourisme non plus. La Tunisie est impossible à abattre. Elle a fait renaître Carthage de ses cendres, il ne lui sera pas difficile de réduire en cendres tout ceux qui se sont attaqués à sa terre et à son peuple.

Elle restera debout et nul ne pourras la détruire; ni ces bêtes sauvages qui n'ont plus d'humain qu'une apparence hideuse nous rappelant à peine que ce sont des hommes, ni les commentaires vexants et sans compassion de certains médias.

Ce que notre pays vit depuis le 18mars est presque surréaliste. La peine que nous ressentons pour ces innocents lâchement abattus par des innommables, est immense.
En cherchant dans mon plus lointain souvenir, jamais une émotion et une telle tristesse ne
m'à envahie avec autant de colère et d'impuissance.

Le coup est certes dur mais il n'est pas fatal. Ce n'est pas un groupe de terroristes, quelque soit son degré de  monstruosité qui décidera de la fin de la Tunisie; encore moins le titre d'un journal qui peine à boucler ses fins de mois.

Latifa Moussa