News - 30.10.2014

Nabli : Laissons les Tunisiens choisir leur président

Mustapha Kamel Nabli a récusé le concept d’un candidat consensuel aux prochaines élections présidentielles, appelant à laisser le peuple faire son propre choix. « Les Tunisiens ont fait preuve par leurs multiples messages adressés des urnes dimanche dernier, d’une grande capacité de discernement et d’une réelle volonté de s’affranchir de la tutelle dominatrice d’un seul parti, a-t-il déclaré jeudi devant la presse. Leur vote a été une sanction des politiques et des politiciens et a rendu possible un rééquilibrage du paysage politique et un ancrage dans un nouveau contexte démocratique moderniste. »

Interrogé sur l’initiative de Ben Jaafar de se concerter à ce sujet, Nabli a indiqué que « des groupes sont libres d’en débattre, mais j’estime que ce n’est pas avec ceux-ci qu’on pourrait discuter ».

Relevant le foisonnement des candidatures aux présidentielles, Nabli a estimé que l’entrée en course de 27 candidats ne facilitera pas le choix des électeurs, appelant les candidats qui ne s’estiment pas le plus en phase avec les exigences de l’étape à se désister. « Les Tunisiens doivent pouvoir faire un choix raisonnable, parmi un nombre de candidats raisonnable, autour d’expériences, de personnalités et de programmes ».

Reprenant sa plaidoirie en faveur d’un candidat indépendant qui se hissera au-dessus des partis et s’érigera en rassembleur, Mustapha Kamel Nabli a indiqué que « c’est en fait ce qui répond aux attentes des Tunisiens ». Trois constats majeurs doivent être selon lui relevés du dernier vote : le taux de participation encore peu élevé, signe de désaveu, le plébiscite de partis modernistes nés pour la plupart après la révolution ou réussissant à se rénover et l’interaction des Tunisiens avec le nouveau contexte démocratique et la prise de conscience des opportunités qu’il offre.

Les enseignements tirés sont l’attachement à un état démocratique, la rupture totale avec le passé, même le plus récent, et avec ceux qui ont échoué dans la réalisation des ambitions du peuple, et le rééquilibrage politique. « Les Tunisiens se tournent vers l’avenir, avec une nouvelle carte, de nous visages, de nouveaux mécanismes et une prise en charge de leurs préoccupations quotidiennes, refusant les divisions et condamnant la violence, l’extrémisme et le terrorisme ».

Accepterait-il de conduire le futur gouvernement ? Nabli réitère sa position : « En postulant à la présidence, je n’ai pas pensé à occuper un poste, mais à assumer une fonction, un devoir. Je ne me sens pas concerné par un autre poste ».

Tags : Mustapha Kamel Nabli

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3 Commentaires

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Les Commentaires

Bibi - 30-10-2014 22:22

Merci Monsieur Nabli pour votre respect au peuple à déterminer son choix, bien évident le choix sera déterminé en fonction de la biographie, du CV, et des expériences réussies du candidat. Mais pour qu'il n'est pas de faveurs entre les parties, un candidat indépendant est l’idéal pour qu’il n’est pas de domination au sein du gouvernement ni au parlement, à mon avis personnel, le président de la république a un grand rôle à jouer d’arbitrage et d’orientation des partis et du gouvernement en vue d'une fructueuse collaboration commune pour le bien de la Nation.

sassi - 31-10-2014 11:07

oui c'est tres bien dit il faut laisser les tunisiens choisir leur président. Quelle idée un candidat consensuel dans un pays qui cherche la stabilité et la démocratie, jamais entendu et nulle par pareille proposition. Laissez-nous tranquilles, laissez le choix au peuple et arrêtez vos manigances... soyez de bons perdants... Le peuple vous a repoussé acceptez et travaillez pour après...

Amor Ben Dhia - 31-10-2014 11:16

Clair et net. Comme l'est toujours Mr. Nabli. « En postulant à la présidence, je n’ai pas pensé à occuper un poste, mais à assumer une fonction, un devoir. Je ne me sens pas concerné par un autre poste ».