News - 18.08.2014

Hafedh Caïd Essebsi se retirera-t-il de la liste de Nida Tounès à Tunis1 ?

La révélation des têtes de liste investis par Nida Tounès pour les législatives n’a pas manqué de susciter de vives réactions. Particulièrement visé, Hafedh Caïd Essebsi, pour la circonscription de Tunis 1. Interviewé sur Mosaïque FM, lundi dans l’émission Midi Show, Faouzi Elloumi, n’était pas affirmatif, citant des posts publiés sur facebook évoquant le nom d’Omar S’Habou. Mais, quelques minutes seulement après, le communiqué officiel du Mouvement tombait en confirmant bien Hafedh Caïd Essebsi. 

Les remous engendrés par son investiture reposent, outre le fait qu’il est le fils du chef de Nida Tounès, Béji Caïd Essebsi (même s’il s’agit d’un argument sans poids réel), sur des « manœuvres et orientations politiques de certaines composantes au sein du Mouvement ». Des tractations soutenues, menées tout au long de ces dernières semaines devaient dissuader Hafedh de postuler aux législatives. Il semblait en avoir été convaincu et aurait promis de s’en abstenir. 
 
Très gênés, certaines figures têtes de liste qui vouent réelle considération à BCE, estiment, à l’annonce officielle de son investiture, se trouver dans une position bien délicate. «C’est pour moi une question de principe et de choix politique stratégique, confie à Leaders, l’un d’eux. J’ai toujours été indépendant et c’est en tant que tel que j’ai adhéré et soutenu Nida Tounès. Le défi est énorme et nous devons réaliser un score exceptionnel dans les législatives sur lequel nous pourrons capitaliser lors des présidentielles. Chaque voix compte, il y va, -au-delà de nos personnes, de l’intérêt suprême du pays. Désolé, je ne me reconnais pas aujourd’hui dans l’investiture de Hafedh qui risque de nous porter beaucoup de tort. La question n'est pas personnelle, mais stratégique ». Très remonté, il va jusqu’à dire qu’il est en ultimes discussions avec les dirigeants de Nida Tounès pour réviser cette nomination. Faute d’obtenir gain de cause, il serait amené à réviser sa position et se désister. 
 
Quand on lui rappelle l’importance de l’enjeu surtout qu’il se battra dans l’une des circonscriptions les plus significatives, il répond que rien ne l’empêchera de constituer une liste indépendante, assurant qu’il l’emportera largement.
 
Ce qui se passe aujourd’hui au sein de Nida Tounès n’est pas exclusif à ce mouvement. Dans nombre d’autres partis, la répartition des investitures, comme le classement dans les listes ne manque pas de créer de fortes effervescences. Les menaces de départ se multiplient, assorties de constitution de listes indépendantes. Ainsi va la guerre des investitures, en prélude à la grande bataille électorale.
 
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