News - 13.08.2014

La « surprise du Cheikh » : Lotfi Zitoun confirmé Conseiller politique du président d'Ennahdha

Les instances ont traîné le pas, le leader d’Ennahda, Rached Ghannouchi a tranché. Lotfi Zitoun, son fidèle compagnon de plus de 20 ans dans ses années d’exil à Londres, est confirmé officiellement sa nomination en qualité de conseiller politique auprès de lui. Le communiqué de Montplaisir ne fait que confirmer cette proximité et cette relation filiale.
 
Zitoun dépêché en décembre 2011, auprès de Hamadi Jebali dès sa nomination à la tête du premier gouvernement issu des élections, en qualité de conseiller politique, défrayera la chronique par ses déclarations de « deabter féroce et habile ». Il finira par claquer la porte et remettre sa démission le 1er févier 2012, une semaine avant l’assassinat de Chokri Belaïd. Il regagnera Montplaisir et retrouvera sa place dans le cercle rapproché de Ghannouchi. Il l’accompagnera souvent dans ses déplacements à l’étranger, comme le mois dernier, en Arabie saoudite et gardera toujours son oreille et sa confiance. Lorsqu’en févier dernier, l’envoyée spéciale de Paris Match demandait à Ghannouchi si elle pouvait appeler Zitoun à ses côtes pour les prendre tous deux, il lui répondra avec un large sourire affectueux : « Vous savez, il ne m’a jamais quitté ».
 
Tout au long de ces derniers mois, un « nouveau Lotfi Zitoun » suscite l’attention des observateurs par ses positions très modérées, ses appels à la réconciliation nationale et à l’union sacrée. Une chronique hebdomadaire réitère tous les mardis dans le quotidien Ech-Chrourouk, un son de cloche différent du discours des radicaux. En plus de ses contacts avec les multiples figures des forces démocratiques les partis du centre. Sollicité par les siens pour conduire la liste d’Ennahdha aux législatives dans la circonscription de Tunis, Zitoun s’en est finement excusé, promettant tout son soutien.
 
Restera-t-il après les élections toujours en staff auprès de Ghannouchi ou prendra-t-il un maroquin ministériel dans un gouvernement d’union nationale. Ce fils de Beb Jedid et de la Médina, ne livre guère ses secrets.