News - 11.08.2014

Le «péché mignon» du cheikh Farid Béji

Inconnu au bataillon avant la révolution, le cheikh Farid Béji s’est fait remarquer depuis trois ans par ses positions toutes marquées au coin de la tolérance et de la sagesse qui lui ont valu une popularité bien méritée. Mais comme nul n’est parfait, notre cheikh a un péché mignon. Il aime s’entendre parler même quand il n’a pas grand-chose à dire. On peut citer dans ce registre, ses scoops sur les menaces terroristes. Dans une interview au journal El Qods el Arabi, il nous annonce que 4000 terroristes se préparent pour une journée particulièrement sanglante, «un séisme» en Tunisie. Ils pourraient compter, nous révèle-t-il sur leurs réseaux dormants qui comptent 12000  terroristes.

Depuis des mois, Le Cheikh Béji semble se complaire dans ce rôle de prophète du malheur, qui ne sied pas à un théologien. A chacun son rôle. Il y a déjà beaucoup à dire sur les tenants des idées rétrogrades et la violence au nom de l'islam, une tâche dont Farid Beji s'acquitte déjà merveilleusement. Pourquoi dès lors, ces incursions répétées sur des terrains inconnus au risque de perdre toute crédibilité ?  A force de crier au loup, de verser dans le catastrophisme, de présenter les terroristes comme des surhommes, on risque de démoraliser les Tunisiens et de créer une psychose de peur qui ne profiterait qu'aux terroristes.

 

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