Hommage à ... - 14.07.2014

Des martyrs de l'indépendance à ceux de la révolution : hommage au docteur Abderrahmen Mami

il y a soixante   ans, le  docteur  Abderrahmane Mami, patriote et premier médecin du Bey de Tunis, tombait  au  champ  d’honneur.                     

depuis  soixante ans, les  recherches de la vérité sur cet assassinat, ainsi que sur ceux de Hached , Chaker et des frères Haffouz , sont demeurées vaines.

Cette vérité, nous la devons a tous ceux qui par leur histoire douloureuse ont  contribue largement a l’avènement de l’indépendance de la Tunisie.

Nous la devons  également a tout le peuple tunisien et a tous les français  qui  refusaient que la grandeur de leur peuple ne repose que sur la force brutale érigée  en système auquel la Tunisie a été soumise.

En effet «la main rouge», reconnue  comme étant  l’auteur  desdits  crimes  nous  apparait , jusque la , non pas seulement, comme une organisation terroriste, dont  l’existence reste obscure, mais plutôt comme une organisation fictive  créée par  les  services secrets de la France  et servant de bras armé pour ces services pour effectuer des activités a caractère terroriste .

Le président François Hollande, tout en reconnaissant les souffrances  que  la  colonisation a infligées au peuple  tunisien, disait, récemment, qu’il fallait  avoir le respect de la mémoire et le devoir de vérité sur les assassinats commis pendant cette période .

Depuis, nous attendons que les historiens aient accès aux archives liées a l’ensemble  de ces événements.
l’assassinat du docteur Abderrahmen  Mami, a qui nous rendons hommage aujourd’hui en raison de la date anniversaire  de  sa mort, avait déclenche  le 13  juillet 1954 un enchainement de violence (au vu de la multiplication des attentats commis a la suite de cet événement ) qui  a conduit  le gouvernement  français  a  réexaminer la question  de son autorité en Tunisie.

En effet, le président du conseil Pierre Mendes France recevait au lendemain de cet  assassinat, le 15 juillet 1954, son ministre des affaires tunisiennes et marocaines pour examiner avec lui la situation en Tunisie et les défis auxquels la France était confrontée, a savoir celui du fonctionnement normal des institutions et celui de l’action du mouvement nationaliste.

Aux termes de cet entretien le président du conseil français décida de mettre en place  une  nouvelle politique coloniale qu’il exposa devant le parlement le 21 juillet avant de se rendre en Tunisie, le 31 juillet de la même année, pour proclamer l’autonomie  interne de ce pays dans le cadre d’une  politique de décolonisation raisonnée.

S’agissant  de l’assassinat  du docteur Mami , il convient de rappeler  que  l’exhumation, le 20 mai 1956 ,de l’un de ses assassins, ouvrit la voie a l’arrestation de plusieurs complices français dont le docteur Puigalli, maire adjoint de la Marsa. L’enquête révéla que ce dernier avait constitué dans cette ville une cellule de l’organisation terroriste «la main rouge» et qu’il avait hébergé les commissaires  pierangeli et Gillet alors  qu’ils étaient recherchés par la police tunisienne pour appartenance a une organisation  criminelle, avant de quitter clandestinement la Tunisie.

A ce jour, nous n’avons obtenu  aucune  information  concernant la fuite ou le départ de ces criminels. Nous ne savons ni pourquoi, ni comment ils ont été autorisés a quitter la Tunisie sans être jugés, bien qu’ils  soient impliqués dans des actes terroristes. il en va de même pour les martyrs de la révolution; aucune  enquête n’a abouti et les criminels  sont  toujours  en liberté.

Devons-nous nous résigner à accepter ces réalités ou devons nous poursuivre notre lutte pour la recherche de la vérité?  la vérité  est un devoir, la  connaître  est une obligation .

Mondher Mami

Tags : Fran   Tunisie  
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