News - 09.06.2014

Vibrant hommage à trois grands médecins de Kélibia

La ville de Kélibia a rendu dimanche un vibrant hommage à trois de ces fils, trois grands pionniers de la médecine.

En effet,  à l’initiative de l’Association locale de Sauvegarde du patrimoine de la ville, une cérémonie a eu lieu à l’Espace Mosaïque en hommage au Pr. Brahim Gharbi, père de la pneumo-phtisiologie qui, à 94 ans, se porte comme un charme et qui a subjugué son auditoire par un speech où il a rappelé en quelques phrases une vie bien remplie, comme médecin au service de ses patients, comme professeur dans les quatre facultés de médecine à Tunis, Sfax, Sousse et Monastir où il a formé des générations de praticiens et comme premier maire de Kélibia où il compte à son actif  de nombreuses réalisations dont le Lycée de cette ville. «Ce fut une époque formidable où tout était à construire»a-t-il dit avec humilité. Il a fait applaudir le nom de «Bourguiba grâce à qui tout a été possible». Il a rappelé les sacrifices de sa famille car il n’a jamais fait de l’argent son souci appelant les générations de médecins à s’attacher aux seules valeurs qui vaillent celles d’humanité et d’amour de leurs semblables.

Aux côtés du Pr Brahim  Gharbi encore président en exercice du Croissant Rouge Tunisien, Kélibia a honoré deux médecins disparus. Un autre maire de la  ville, le Pr. Mongi Ben Hamida qui fut le père de la neurologie tunisienne, et  le fondateur de l’institut de Neurologie qui porte maintenant son nom. Le troisième fut le Dr. Raymond Falot qui fut dans les années 1940-1960, le seul médecin pratiquant de la  ville. Appelé le «médecin des pauvres», il s’était illustré en soignant les habitants de la ville quelque soit leur condition sociale. Non seulement il examinait ses patients pauvres sans demander des honoraires mais il lui arrivait de leur payer  leurs médicaments ou de leur donner de sa poche pour améliorer leurs conditions de vie qui étaient parfois la cause de leur maladie.

Les trois praticiens ont en commun d’avoir pratiqué le noble métier de médecin sans jamais se soucier de gagner de l’argent. Ils l’ont fait par humanité, par amour de leur prochain et par abnégation envers leurs semblables. Des témoignages vivants de personnes sauvées grâce à ces grands médecins sont été apportés par une assistance émue parfois aux larmes.

Les membres des familles des trois personnalités honorées ont assisté à cet hommage.  Mme Souad  Ben Achour épouse Brahim Gharbi a dit son bonheur d’avoir vécu auprès d’un homme exceptionnel à qui elle a dit l’amour qu’elle lui porte. Elle l’a remercié car elle et leurs enfants ont pu «vivre comme les autres, mieux que les autres et peut être aussi moins bien qu’eux  mais sans jamais le regretter» a-t-elle dit en rebondissant sur les propos de son mari.

Le fils du Dr Falot, Henri Falot était présent à la cérémonie ainsi que des membres de la famille du Pr Mongi Ben Hamida, en particulier son frère le Dr. Abdessatar Ben Hamida, cardiologue. A tous des présents souvenirs ont été remis.

A l’issue  de la cérémonie, des plaques ont découvertes pour l’inauguration de  l’Avenue Brahim Gharbi en plein centre ville longeant la maison où il est né en 1920 et de la Rue du Dr Falot au pied du Fort de la ville où il possédait sa maison. Une avenue Mongi Ben Hamida existe depuis plusieurs années en hommage à l’ancien maire de Kélibia de 1975 à 1990.

R.B.R.
 

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