News - 20.05.2014

Le commandant de la Garde Nationale « redémissionne » et essuie un nouveau refus

En poste depuis octobre 2013, Mounir Ksisksi, directeur général et commandant de la Garde Nationale, a présenté mardi dernier sa démission à Lotfi Ben Jeddou qui l’a aussitôt refusée. Dans une interview accordée au journal « Le Maghreb », il revient longuement sur sa décision et déclare être confronté à trop de pression au quotidien. Il évoque également d’autres raisons que le devoir de réserve l’empêche de révéler et pointe du doigt les manigances du syndicat national des forces de la sûreté qui essaie, selon lui, de «s’imposer de force en donneur d’ordres et d’édicter ses lois ainsi que ses manœuvres de désinformation.» Il ajoute qu’il ne peut concevoir, tant qu’il est à la tête de la Garde Nationale, que la loi soit enfreinte et que la discipline soit transgressée par un pouvoir parallèle. Il est clair qu’entre Mounir Ksiksi et le syndicat national des forces de la sûreté, l’heure n’est point à la réconciliation et à l’apaisement. Mais que lui reproche-t-on au juste? D’abord, ses orientations religieuses voire ses affinités avec le courant salafiste. C’est du moins ce qu’avancent ses détracteurs qui appuient leur hypothèse par le soutien ferme que lui apporte Lotfi Ben Jeddou.

Rappelons que Ksiksi n’en est pas à sa première démission. Il a en effet demandé à quitter ses fonctions suite au «Dégage» scandé par des agents des forces de sûreté intérieure à l’adresse des trois présidents (Marzouki, Larayedh et Ben Jaafer) à la caserne de l’Aouina. Une démission aussitôt refusée par le Ministre de l’Intérieur. Mais les tensions sont restées vives, atteignant leur paroxysme suite à l’assassinat d’agents de la Garde Nationale lors d’affrontements avec des terroristes. Des bévues et maladresses auraient été relevées.

A propos de ses affinités avec la mouvance islamiste, Ksiksi rappelle qu’il est aussi bien accusé d’être salafiste que d’islamiste ou encore de RCDiste. Il balaie ces accusations d’un revers de la main et réaffirme son attachement à l’Etat. Il rappelle qu’il est de son devoir d’obéir aux ordres de ses supérieurs hiérarchiques, quels qu’ils soient et indépendamment de leurs appartenances. Quant aux bévues, il appelle quiconque ayant des preuves qui attesteraient d’un manquement de sa part à les révéler au grand jour et à l’inculper directement.

 

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