News - 22.04.2014

Comment éviter les répercussions de la crise libyenne sur notre pays?

Après l’enlèvement de deux de ses ressortissants et ceux d’autres pays en Libye, et devant le délitement de l’Etat libyen, les risques de voir le terrorisme gagner le territoire du pays voisin, la Tunisire ne pouvait pas rester les bras croisés et se trouve dans l’obligation de prendre une initiative pour sortir ce pays de l’anarchie et de l’insécurité dans lesquelles il est en train de glisser inexorablement.

C’est à partir de ce constat et fort de l’expérience tunisienne qui a permis de régler la crise dans notre pays qu’a été prise l’initiative d’appeler à un «Dialogue national  entre les protagonistes de la scène libyenne en vue de trouver une issue pacifique et consensuelle à la crise politique dans ce pays » selon le nouveau porte parole du ministère des affaires étrangères Mokhtar Chaouachi.

«La Tunisie est soucieuse de soutenir la Libye, de l’aider à surmonter les difficultés graves qu’elle connaît et d’éviter leurs répercussions sur la Tunisie», a-t-il ajouté.

Le ministre des affaires étrangères Mongi Hamdi a rencontré les ambassadeurs des pays concernés par la situation en Libye, principalement ceux des Etats unis, de la France, l’Italie, l’Algérie, l’Egypte, Qatar et des Emirats arabes unis pour « sonder leur avis » sur l’initiative envisagée et connaître les possibilités de leur engagement aux côtés de la Tunisie. Il a contacté aussi par téléphone les Secrétaires généraux de l’ONU, Ban Ki Moon  et de la Ligue arabe Nabil Arabi à cette même fin.

Selon les indications recueillies, toutes ces parties ont exprimé leurs encouragements à la Tunisie et ont dit leur disposition à la soutenir. Le bureau de Nations Unies à Tripoli a jugé l’initiative «bienvenue».
En vue d’éviter toute interprétation de cette initiative  comme une tentative d’ingérence dans les affaires intérieures libyennes, les autorités tunisiennes se soucient de préparer le terrain à ce «dialogue inter-libyen» qui doit se tenir en Libye avec la participation de toutes les forces politiques qui comptent dans ce pays. Les représentants tunisiens et d’autres pays ou organisations, éventuellement, ne seront que des «facilitateurs» de ce dialogue.

La forme que prendra ce dialogue, les modalités pratiques de son organisation, l’identité des participants, la date et le lieu de sa tenue ainsi que les documents qui serviront de base aux pourparlers restent à déterminer, ajoute-t-on. Des réunions préparatoires, pas nécessairement publiques, seront nécessaires pour trouver des dénominateurs communs à même d’assurer le succès de cette initiative, précise-t-on.

R.B.R.
 

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