News - 05.02.2014

Voyez avec Nidhal…

Mais quelles attributions précises seront dévolues à Nidhal Ouerfelli, 37 ans, le benjamin du gouvernement, nommé ministre auprès du chef du gouvernement, chargé de la coordination et du suivi des affaires économiques? 

Pour faire face à la masse de travail qui s’abat sur La Kasbah, Ali Laarayedh avait fait appel à pas moins de quatre ministres: Noureddine Behiri, pour les questions politiques, Ridha Saïdi, assisté par  Riadh Bettaieb, et Slim Besbès pour les questions économiques. La formule a fait ses preuves et voilà son successeur, Mehdi Jomaa, poursuivre son étroite collaboration avec Nidhal Ouerfelli en le chargeant de la coordination et du suivi.

Lorsque tous deux s’étaient retrouvés en mars dernier au ministère de l’Industrie, Jomaa en tant que ministre et Ouerfelli en tant que secrétaire d’Etat chargé des Energies et des Mines, ils ne se connaissaient pas du tout. Tous deux avaient laissé leurs familles en France pour rentrer au pays effectuer au plus une année de «service national». La méfiance des premiers jours, toujours légitime en pareils cas, a rapidement laissé la place à une confiance chaque jour  davantage consolidée. Avec son secrétaire d’Etat, Jomaa a joué franc jeu, n’exigeant ni loyauté  ni fidélité personnelles, mais une fructueuse et respectueuse collaboration.

Ingénieur civil d’Etat en utilisation et production de l’énergie et titulaire d’un doctorat d’Etat en sciences économiques appliquées à l’énergie (université de Versailles), N.Ouerfelli a gagné ses galons en allant au charbon. Prenant le taureau par les cornes, il fallait s’atteler à la fois aux dossiers brûlants des phosphates et du Groupe chimique, de l’exploitation pétrolière et de la compensation énergétique. Du conceptuel, de l’opérationnel et beaucoup de social. A chaque jour suffit sa peine, et Nidhal se défonçait au travail, aux côtés de son ministre. La collaboration est totale.

Chargé de former son gouvernement, Mehdi Jomaa, n’appartenant à aucun parti, ne pouvait compter que sur lui-même pour tous les préparatifs nécessaires. S’il s’est chargé lui-même des contacts politiques et de recevoir plus de 300 personnes pouvant le rejoindre, il ne pouvait trouver  plus proche que son secrétaire d’Etat et voisin de bureau pour lui confier des tâches d’appui. Sans rien lui promettre, surtout qu’au départ, aucun membre du gouvernement sortant ne pouvait rempiler. En total désintéressement donc et sans la moindre garantie, il plongera dans cette nouvelle mission personnelle. Jusqu’à devenir la cheville ouvrière de l’équipe rapprochée du futur chef du gouvernement. Du coup, chacun a pris l’habitude de dire aux autres quand il fallait prendre une décision: «Voyez avec Nidhal». Le statut est ainsi né.

Jusqu’à la dernière minute, il ne savait pas s’il faisait partie du nouveau cabinet  et quel poste  il occuperait. Lorsqu’un journaliste de passage au quartier général de l’équipe lui servira par courtoisie du «Monsieur le Ministre», il s’en excusera humblement en disant : «Je ne suis qu’un proche collaborateur de M. Jomaa». La confirmation n’a pas tardé, avec rang et fonctions précisés.

 

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6 Commentaires
Les Commentaires
m.fathallah - 05-02-2014 22:37

je le dis et le repete que ce monsieur n'a pas de doctorat d'etat. Cette these n'existe plus en France depuis les annees 80. Dites nous s'il a l'habilitation oui. mais arretez de nous prendre pour des ignorants. Il y a en tunisie des gens plus diplome's que lui. Dites nous ce qu'il avait fait de ce doctorat d'etat.

ally - 05-02-2014 23:07

J'ai compris maintenant pourquoi on veut introduire à la STEG le charbon ! Vous n'allez pas me dire qu'il a un gisement en France ! Étudiez très bien la question monsieur. Ne nous engagez pas dans quelques choses que nous ignorons et il faut tout un savoir de nouveau. Il y a un grand potentiel avec le solaire. Si l'Algérie est sincère et veut coopérer eh bien voilà un bon créneau de coopération : ça permet de diminuer les coûts de cette énergie renouvelable ! A méditer !

Dans la continuité... - 06-02-2014 09:55

"...La formule a fait ses preuves ...." De quelles preuves parlez-vous exactement? les preuves d'incompétence j'espère. A part ça, encore un article qui idéalise les gens au pouvoir, on pencherait à croire qu'ils disposent de super pouvoirs...

Fathallah - 06-02-2014 11:21

Bien entendu, il ne peut pas s'appeler "Nidhal" "????" et gratuitement. Notre espoir est que la Nouvelle Equipe puisse trouver le droit chemin en sortant des sentiers battus et du blocage structurel. D'habitude, notre Administration se comporte de sorte que tous les usagers du Service Public agissent en leur faveur et au détriment des textes en vigueur. De sorte que chaque Responsable apprenne à dire "NON" jusqu'à preuve du contraire. Les choses étant ce qu'elles sont, on peut affirmer que pas mal de dossiers et parmi les plus important sont déjà sur la table ou pour dire vrai, dans les tiroirs, il suffit d'une toute petite volonté pour les "DÉPOUSSIÉRER" et prendre les Décisions requises.

Mondher - 06-02-2014 19:05

"N.Ouerfelli a gagné ses galons en allant au charbon. " Celà veut tout simplement dire "en travaillant" on ne veut pas introduire le charbon à la STEG!!! N'ayez crainte si Ally !

Ouerfelli - 08-02-2014 21:52

Chers amis internautes et particulièrement mon compatriote ayant le nom ou le pseudonyme fathallah. Notre cher pays la Tunisie a besoin aujourd'hui de toutes les tunisiennes et tunisiens pour qu'on puisse relever ensemble les défis politiques, économiques sociaux et sécuritaires. Mais aussi nous avons besoin d'une critique objective, rationnelle et non des critiques spéculatives, hâtives et mensongères, permettant la construction d'un modèle sociale digne de notre révolution et des sacrifices qui lui ont été attribuées. D'autre part, je tiens à vous informer que le diplôme de thèse d'Etat ou doctorat d'Etat existe en France, en Tunisie comme partout dans le monde (aux USA ce sont des PhD). Le titulaire de ce diplôme s'appelle "Docteur". Et Pour obtenir ce diplôme il faut être titulaire d'un diplôme de Master Recherche (dans l'ancien système s'appelle : Diplôme des Études Approfondies - DEA). En ce qui me concerne, pour plus de précision, j'ai un Doctorat d'Etat de l'Universite de Versailles (j'ai bénéficié même d'une allocation de recherche pour faire ma thèse). Mon Doctorat m'a permis de postuler au titre de Maitre de Conférences pour pouvoir intégrer le corps des enseignants et enseigner dans l'enseignement supérieur... Le reste de la carrière se trouve dans mon CV. Voilà cher ami, quelques précisions pour vous éclairer concernant mon diplôme de l'enseignement supérieur. Cordialement

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