News - 02.11.2009

Noureddine Mezni : notre homme au Darfour

Beaucoup ne le savent pas. Le porte-parole de la première Mission Conjointe entre l'ONU et l'UA au Darfour, UNAMID (MINAUD en français) qui fait d’ailleurs du beau travail, n’est autre que le Tunisien Noureddine Mezni. Pas plus tard que la semaine écoulée, il est cité par les médias internationaux à la faveur des réunions facilitées entre les représentants du gouvernement soudanais et les mouvements rebelles du Darfour.

La mission venait en effet de se rendre sur le terrain à Shangil Tobaya, dans ces localités ensanglantées par des attaques et des enlèvements meurtriers entre les Zaghawa et les Birgid. L’UNAMAID a organisé et accueilli une rencontre entre les représentants du gouvernement et ceux de l’Armée de Libération du Soudan ainsi que les Omdas et chefs de tribus rebelles. Les deux parties ont convenu, comme le rapporte Mezni de créer une task force pour assurer le suivi de la sécurité dans la zone et amener les chefs de tribus à exercer leur plein contrôle sur leurs effectifs.

Nommé à ce poste au terme d’une sélection rigoureuse entre hauts fonctionnaires de l’UA et de l’ONU, Noureddine Mezni a pour mission d'informer l'opinion publique à travers les médias à l'intérieur du Soudan ainsi qu'a l'extérieur des actions de l’UNAMID pour contribuer au rétablissement de la sécurité au Darfour, à la protection des civils et la création sur le terrain des conditions nécessaires pour le succès des négociations de paix prévues très prochainement au Qatar, mi-novembre.

Dans cette mission où la confiance est vitale, Mezni a pu, au cours de son long séjour au Soudan, tisser des liens solides avec toutes les parties concernées par le conflit au Darfour, Officiels soudanais, Mouvements de rébellion, représentants de la communauté internationales et des pays de la région. Il était également impliqué dans des opérations de médiation entre les rebelles et le gouvernement soudanais ainsi que dans des tentatives de réconciliations inter-tribales.

Plus de 20 ans au cœur de l’actualité

Cette réussite repose, en fait sur une longue expérience diplomatique, sur des lignes de front, ayant fait partie des équipes de soutien et de médiation, de l’Organisation de la Conférence Islamiques (OCI), durant 18 ans, entre 1980 et 1998) lors des conflits en Irak, Koweit, Bosnie, Afghanistan, Somalie, Sénégal, Mauritanie, etc.

Journaliste de formation, diplômé de l’IPSI, Noureddine Mezni qui avait été dans les années 70, avec Abdelmajid Chaar, les présentateurs vedettes du journal télévisé de la chaîne tunisienne, après Mohamed Mehrezi et Mohamed Kacem Mseddi, a rejoint, en mars 1980, l’OCI à Djeddah, dès sa fondation sous la férule de feu Habib Chatty, en qualité de chargé de mission au cabinet du secrétaire général.

Il y passera 20 ans, promu au mérite par les différents secrétaires généraux qui se sont succédé, occupant des positions élevés. C’est ainsi qu’il a été Représentant Adjoint de l’OCI auprès de l’ONU à New-York (198-1987), Directeur Adjoint de l’Information, Directeur des relations publiques, de la communication et du protocole (1991-1998), Conseiller et Porte-parole, et Directeur des Affaires Administratives et financières (1998-2000).

De nouveaux challenges ?

Le temps de reprendre son souffle à Tunis après un si long à séjour l’étranger, il est nommé Secrétaire général du Conseil Supérieur de la Communication (2000-2004), avant de répondre, dès janvier 2005 à l’appel de l’UA et de l’ONU pour servir au Soudan. Passionné par son travail, déployant son double talent de diplomate et de communicateur (est-ce un pléonasme ?), il n’hésitera pas à se rendre utile là où on le sollicite.

A 59 ans, il ne s’arrêtera pas de si tôt. D’autres missions (d’autres challenges) l’attendent. Le journalisme mène à tout… le mérite aussi.

 

 

 


 

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