News - 22.12.2013

Mehdi Jomaa : la mission hautement politique d'un gouvernement indépendant

Chargé de former un gouvernement de compétences indépendantes, Mehdi Jomaa aura en fait  une mission politique, celle de rassembler le plus possibles de forces politiques, économiques et sociales. C’est la condition sine qua non de sa réussite dans cette ultime phase de transition. Pour pouvoir s’attaquer aux dossiers prioritaires de l’ordre, de la relance économique et l’emploi, c’est ce minimum de consensus qui lui sera le plus indispensable. 

N’étant issu d’aucun parti ou coalition et ne disposant pas de majorité à l’Assemblée nationale constituante, le nouveau gouvernement doit construire lui-même ce nécessaire crédit de confiance qu’une motion de censure ne saurait venir torpiller. Houcine Abbassi avait bien précisé qu’il ne s’agit nullement de lui délivrer un chèque en blanc, mais la feuille de route peut servir de lettre de mission.
 
Conscient de tous ces enjeux, le chef de gouvernement nominé est depuis une semaine dans une phase de contacts et d’écoute.  Reçu à Carthage, au Bardo et par le Quartet, et s’entretenant avec une large panoplie de chefs de parti (Essebsi, Chebbi, Hammami, Morjane, Brahim, etc.), hommes politiques  (Ennaceur, Nabli, etc.) et dirigeants de grandes organisations (Magistrats, etc.), Mehdi Jomaa a prêté une oreille attentive aux différentes analyses et laissé, selon les déclarations recueillies, une impression positive. Le premier round qui continuera encore cette semaine, avec en point d'orgue la reprise espérée du Dialogue nations, s’annonce prometteur. 
 
Les choses risqueront cependant de se compliquer, lorsque, une fois officiellement chargé par le président de la République de constituer son gouvernement, il aura à mener les consultations y afférentes. Chacun cherchera en effet à lui « recommander fortement d’excellentes pointures ». L’épreuve ne sera pas facile à surmonter. Comment s’assurer du soutien sans céder à ces fameuses « recommandations »? Une mission hautement politique que doit assumer un gouvernement indépendant
Tags : Mehdi Jomaa  
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7 Commentaires
Les Commentaires
pseudo - 23-12-2013 02:38

Tout un peuple est suspendu à la nomination de ce gouvernement nonobstant les raisons qui onf fait l 'unanimité sur votre nom.Les embuches et les obstacles vous en traverserez;bonne route vers des élections tranparentes financièrement sans bourrage d 'urnes.vous traversez une période de gràce profitez en invitant les plus humbles à se faire entendre;créer des cahiers de doléances accessibles librement aux citoyens dans les gouvernorats; vous aurez une radioscopie réelle du pays et non des statistiques à qui l 'ont fait dire ce que l 'on veut.Bonne chance

james-tk - 23-12-2013 02:58

Vous verrez,ce sera une mission choux blanc!

Radhi Radhouan - 23-12-2013 15:16

A cette étape, la Tunisie a besoin de décideurs. Pour décider, il faut avoir une visibilité. Quatre dossiers sont prioritaires pour le prochain gouvernement : - La reprise de la production à la CPG et au Groupe Chimique Tunisien sans interruption et à leurs capacités nominales ; - Le lancement de la phase exploratoire des gaz de schiste en Tunisie ; - Le lancement des projets structurants comme les autoroutes pour rapprocher les tunisiens et dynamiser l’économie ; - L’investissement dans l’éduction et la santé et particulièrement dans les régions. Ces projets sont les leviers réels du développement social et économique de la Tunisie. Tout retard aura des conséquences irréversibles et des coûts incalculables pour les générations futures de notre pays. Au futur chef de gouvernement de choisir simplement les personnes qui s’engagent à réaliser ces objectifs.

sihem - 23-12-2013 15:33

oui, pseudo, il faut encourager le feed-back, surtout par l'établissement d'un contact via les site web des différentes instances, en répondant dans les 48h. malheureusement maintenant ni les ministères, ni les municipalités répondent. un seul ministère répondait c'était l'ex-ministère de l'environnement. alors qu'il y'a plusieurs retraités volontaires et gratuitement qui peuvent s'occuper de répondre.

GUERFEL Naoufel - 23-12-2013 23:45

Peut être un conseil pour Mehdi JOMAA (que j'ai connu il y a 20 ans au début de sa carrière en France) : ne pas tenir compte des partis politiques quels qu'il soient... S'il arrive à convaincre le tunisien moyen que je suis et les vrais deshérités de la Tunisie qui ont réalisé la Révolution. 3 ans après la Révolution : tous les politiques ont perdu toute crédibilité et les gens qui ont "mangé des cailloux" sous ZABA continuent à le faire. Les politiques de tous bords n'ont rien fait en ces 3 ans, même les pseudo musulmans qui nous gouvernent (regardez les scandales en Turquie avec la franchise locale des frères pseudo musulmans). Les morts de faim aussi qui squattent l'ANC depuis 3 ans et qui creusent encore plus les finances du pays en pensant à leur retraite future. Aujourd'hui la Tunisie ne se relèvera que si on parle directement à son peuple, et qu'on arrive à donner la direction. L'espoir naîtra du leadership en direct et de parler avec les gens qui comptent vraiment dans le pays : les entrepreneurs (UTICA et autres) et les syndicats car ils sont incontournables et qu'ils peuvent être une force de progrès comme semer le trouble. MJ devrait avoir les bonnes qualités (?) car il vient d'un monde réel : celui de l'entreprise ou tout se gagne et se remet en cause à chaque bilan. Les politiques eux vendent du vent et des promesses. Et les promesses n'engagent que ceux y croient. Nous, en 3 ans ca fait longtemps qu'on n'y croit plus...

citoyenne indépendante - 24-12-2013 14:33

A mon avis nous ne sommes pas en train de perdre du temps ,et pour une 1ere fois de notre histoire. Etiez -vous au courant de ce qu'est la Tunisie avant le 14 Janvier 2011 ,date de ce soulèvement populaire ,ce ras le bol couvert ? Sûr que la révolution vient de commencer! !!

berger - 04-01-2014 16:06

Nous ne nous devons pas perdre de vue qu´il s´agit d´une revolution, et que ce n´est que son début; il ya de remettre la vie sociale en marche. L´economie bien sûr etc.. Mais il ya beaucoup de chose à changer, rien que l´année 2013 est très instructive s´il en faut. Le tout il s´agit d´une question de civilisation qui continue et qui a commnecé il ya très très longtemps. C´est un problème éminemment politique. il ne faut en effet pas minimiser le politique , il ya une difference entre Lincoln et bushjr.,mais le politique doit toujours compter sur le peuple; le peuple , on sait,il constitute plusieures facettes,la force de travail qui construit les villes et la volonté qui construit la civilisation.Cependant les élections font le tri entre les partis, entre leurs capacités et leurs conceptions du temps dans lequel ils vivent. C´est ce qu´on appelle l álternance du pouvoir. Le plus sûr chemin de reussir et de ne pas oublier les règles de la démocratie , et meme quand il arrive de l´oublier il faut le rappeler, et ca sera par les elections.

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