L'Alliance démocratique, Mehdi Jomâa et l'opposition
Mehdi Ben Gharbia et Mohamed Hamdi (Alliance démocratique) ont tenu, ce lundi 16 décembre, à expliquer leur appui au nouveau chef du gouvernement.
«Nous avons voté pour Jalloul Ayed, mais comme la majorité des voix se sont portées sur Mehdi Jomaa, notre parti a fini par s'y rallier, parce que nous étions prêts à accepter une demi-solution, plutôt que l’anarchie », a précisé Mehdi ben Gharbia :« l’Alliance démocratique attendra l’application de la feuille de route par le nouveau Chef du gouvernement avant de le juger».
Pour sa part, Mohamed Hamdi a noté : « Lorsque le vote s’est concentré sur deux candidats (Mehdi Jomâa et Jalloul Ayed), huit partis de l’opposition ont boycotté la réunion. Leurs voix auraient pu changer la donne et donner l’avantage à Jalloul Ayed».
Mais pourquoi l’opposition a-t-elle cherché à « faire échouer le dialogue national»?, s'est interrogé Hamdi. La réponse, selon lui, est que quelques partis avaient misé sur l’échec du dialogue national. «Quelques uns ont même commencé à préparer les manifestations du 17 décembre» !
Le changement de gouvernement et la tenue du Dialogue national constituaient en eux-mêmes une défaite pour Ennahdha. Or, c'est le parti islamiste qui en sort grand vainqueur. Il le doit au triste spectacle que l'opposition a donné d'elle-même à l'issue de ces tractations avec des partis qui s'entredéchirent, incapables de s'entendre sur quoi que ce soit.
Meher Kacem