News - 29.11.2013

La « Gauche » s'autodétruit !

La soirée du jeudi 28 novembre n’était pas de tout repos pour la gauche tunisienne. Entre les agressions contre des membres du mouvement des syndicalistes radicaux et la tentative d’envahir le siège du Front Populaire, la deuxième partie qui représente la « Gauche » dans la faculté se sont déchirés. Et ils s’y sont donnés à cœur joie!
Tout a commencé avec l’agression de Issam Sallami et Hmida Khedhri, deux membres actifs des syndicalistes radicaux, un mouvement représentant l’extrême gauche, par des adhérents au mouvement « Jeunes du Front Populaire ».

Une agression que les membres des Syndicalistes radicaux n’ont pas digérée. Ils ont donc décidé de faire irruption au siège du Front Populaire à la place Pasteur après un rassemblement à la Fayette.
Des affrontements sanglants ont eu lieu entre deux franges de la « Gauche » et ont engendré plusieurs blessures graves dans les rangs des deux « frères ennemis », dont celle de Nebras Hdhili, un confrère de radio Kalima.

Les forces de l’ordre se sont intervenus pour éviter le pire et on a enregistré un bon nombre d’arrestations dans les rangs des Syndicalistes radicaux, dont Amani Sassi, secrétaire générale de l’Union générale des étudiants tunisiens.

Les différends entre les deux franges de la « Gauche » ne datent pas d’hier. Tout a commencé lors des élections des conseils scientifiques dans les facultés. Des élections que l’UGET a remportées haut la main, mais qui ont fini par envenimer les relations entre les représentants du Front Populaire et les Syndicalistes radicaux. En effet, et lors du Congrès annuel pour désigner le bureau exécutif de l’association estudiantine, des différends ont éclaté entre les deux franges de la « Gauche » et ont engendré la tenue de deux Congrès ! Un premier (les étudiants du Front Populaire) a élu Wael Naouar comme secrétaire générale et un second (Syndicalistes radicaux) a élu Amani Sassi comme secrétaire générale ! Depuis, les divergences entre les deux parties ne cessent de croître, surtout que chaque frange se dit légitime.Mais s'il faut désigner un vainqueur, ce sera l’Union générale tunisienne des étudiants (UGTE).      
    
Quoi qu’il en soit, le tableau est aujourd'hui bien sombre pour une gauche tunisienne qui se cherche encore.

Meher Kacem

Tags : Affrontements   gauche   UGET  
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5 Commentaires
Les Commentaires
salah zeghidi - 29-11-2013 16:05

Ce qui s'est passé hier est tout à fait condamnable ! C'est même honteux....Au moment où les forcesc démocratiques essaient de mener dans l'unité le combat contre les projets obscurantistes de l'Islam politique au pouvoir depûis les élections du 23 Octobre2011 , et au lieu que l'Université , les étudiants et l'UGET soient aux premiers rangs de ce combat décisif ,des groupuscules qui ont investi et domestiqué l'Uget prèfèrent les combats marginaux.... Il n'empêche qu'on oublie souvent , quand on parle de gauche , que celle-ci , et depuis belle lurette , est loin , très loin , de se réduire à ses activistes étudiants...C'est fini , et depuis au moins une quinzaine d'années : L'ESSENTIEL DE LA GAUCHE N'EST PLUS A L'UNIVERSITE...Dans les partis politiques(pas moins de 5 ou 6 partis se réclament de la gauche!), dans l'enceinte de l'ANC, dans les syndicats , dans les milieux médiatiques , dans les milieux culturels...On peut affirmer aujourd'hui sans risque de se tromper , que 80 à 90 % des militants de gauche ne sont pas étudiants...Il faut revenir 10 ou 15 ans en arrière pour retrouver la situation et les proportions inverses.....Hors l'Université , la gauche , aujourd'hui , constitue un élément important dans la vie politique , sociale , syndicale , et culturelle du pays...Dans le combat contre le pouvoir de Nahdha et les graves menaces que fait peser l'Islam politique sur notre pays , la gauche , malgré ses divisions et les dérives de certaines de ses composantes , a tient une place importante , parfois déterminante . Ce n'est guère une coincidence que l'Islam politique (dans sa version "soft" nahdhaoui ou dans sa version salafiste ou terroriste) prennent pour cible un homme de gauche comme feu Chokri Belaid et un homme qui se situe lui-même à gauche comme feu Mohamed Brahmi .....

nejib - 29-11-2013 21:55

il y a des gens de gauche aussi qui retournent leur veste.Dans le cas présent qui est de gauche vraiment quel est l 'historique de ces deux mouvances pour y voir plus clair?

Observateur - 30-11-2013 00:21

La Gauche montre son vrai visage. Si jamais ces gauchistes arrivent au pouvoir ce sera la démocratie populaire avec ses goulags et sa dictature prolétarienne (qui n'aura rien de prolétaire). Certains ont oublié que Staline est mort depuis longtemps et le Mur est tombé il y a 14 ans.

MOHAMED HAFAYEDH - 30-11-2013 08:48

N'exagérons rien! affirmer que "la gauche s’autodétruit" et le "vainqueur" devient l'UGTE, c'est faire le charognard politicien par une analyse hâtive et simpliste, en l'absence d'une explication sur fond politique qui existe réellement comme un malaise qui traverse toute la classe politique dans cette période de recherche de consensus impossible, les jeunes "gauchistes" ont exprimé leur grief, accusant HAMMAMI de dérives droitières lui reprochant ses alliances avec les libéraux de Nida Tounès, c'était un choix difficile dans l'intérêt du pays pour faire face à la dictature obscurantiste rampante, difficile à expliquer aux jeunes étudiants qui n'ont pas fait encore leur deuil de leur leaders charismatique Chokri Belaid, qui lui s'il était encore parmi eux, il saurait les convaincre, les islamistes ont fait très mal à la gauche, ils ont visé le meilleur de tous ses camarades.

Pierrick Hamon - 30-11-2013 10:14

Qu'ils soient "de gauche" ou "islamistes", les radicaux restent des radicaux. Où est la différence ?

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