Blogs - 03.09.2013

La Tunisie à l'épreuve de «l'islamisation galopante»

100.000 élèves ont quitté l’école au cours de l’année scolaire 2012/2013, soit une progression de 30% par rapport à la saison précédente selon le secrétaire général du syndicat de l’enseignement secondaire. Dans le tohu-bohu qui agite depuis plusieurs semaines le microcosme politique, ce chiffre effrayant est passé inaperçu. On préfère pérorer sur les dessous de la rencontre Caïd Essebsi-Ghannouchi. Que se sont  dit nos deux vénérables vieillards pour monopoliser  l’attention de leurs compatriotes au point de leur faire oublier leurs véritables problèmes ? Y a-t-il eu, comme on l’ a écrit, un mini-Yalta entre les deux hommes :  voilà le genre de question qui semble tarauder aujourd’hui les Tunisiens.

Pourtant, l’avenir de notre pays se joue ailleurs qu’au Bristol (l’hôtel parisien où s’est déroulé l’entretien). A-t-on pensé à ces dizaines de milliers de jeunes, sans qualification, véritables bombes à retardement, qui viennent grossir chaque année les bataillons de chômeurs avec tous les problèmes sociaux qui en découlent : la délinquance, la contrebande, l’émigration clandestine et surtout, depuis l’arrivée d’Ennahdha au pouvoir, l’extrémisme religieux et son corollaire obligé, le terrorisme? Le secrétaire général du syndicat incrimine «les activités de prédication des groupes extrémistes». En fait, les élèves ne sont pas les seuls visés. C'est La Tunisie qui l'est parce que son islam tolérant et ouvert sur le monde constitue un contre-exemple. La nation, disait l’historien français Ernest Renan, c’est d’abord «une volonté de vivre ensemble». Cette volonté n’a jamais fait défaut dans notre pays. Or la société tunisienne est aujourd’hui plus clivée que jamais Entre droite et gauche, pouvoir et opposition, croyants et mécréants. Le sentiment national si fort sous Bourguiba s'est peu à peu émoussé. Dans les foyers, les discussions sur les mérites comparés d’Ennahdha et Nida Tounès tournent parfois au pugilat, comme en France du temps de l’affaire Dreyfus. Dans la rue, les gens se regardent en chiens de faïence.  Des amis de toujours ne s’adressent plus la parole. L'Etat est en pleine déliquescence. Certains faubourgs de la capitale sont devenues des zones de non droit. La situation sanitaire s'est dégradée et certains fléaux éradiqués depuis trente ou quarante ans comme le paludisme, la tuberculose, la fièvre typhoïde ou la rage ont fait leur réapparition. Certes, on a encore l’eau et l’électricité (merci si Ghannouchi), mais nous avons perdu la foi en l’avenir. Les crises succèdent aux crises. Pour remplacer  deux ministres, il a fallu six mois. Le pays a déjà perdu une bonne partie de ses élites, comme l’Algérie dans les années 90, alors que les cabinets de psychiatres ne désemplissent pas. Echapper à la dictature pour tomber sous la coupe des tenants de l’islam des ténèbres. C'est vrai que nous avons la démocratie, mais les perspectives politiques, économiques et sociales sont sombres.

Après tant de malheurs, on se croyait dispensés du reste. Or  voilà  que les écoles coraniques sauvages, les associations «caritatives» et même les jardins d’enfants (islamistes) poussent  comme des champignons, semant  les graines de la discorde. Rappelons-nous : la destruction de l’Afghanistan avait commencé dans les écoles coraniques où des dizaines de milliers de jeunes ont été soumis à un véritable lavage de cerveau comparable à ce qui se pratiquait dans les centres de rééducation communistes au Vietnam, en Chine, avant d'être lâchés. Tous ces «défaillants» de l’enseignement  abandonnés à la nature  sont une manne inespérée  dans laquelle les prédicateurs peuvent  puiser à volonté pour mener à bien la mission qu’ils se sont assigné, l’islamisation des Tunisiens. Car nous ne le sommes pas ou pas assez à leurs yeux, alors que déjà au premier siècle de l’hégire, Malek Ibn Anas, ébloui par l’intelligence et le savoir de son élève, le Tunisien Ali Ibn Ziad, lui confia : «Vous êtes le quatrième lieu saint de l’islam par le mérite», faisant allusion aux exégètes de la Zitouna. Les générations actuelles étant jugées irrécupérables, c’est sur les jeunes et les enfants que les efforts sont focalisés. L’objectif recherché : «l’élevage délibéré de l’homme nouveau», comme disaient les nazis. Nos islamistes n’ont rien inventé. La plupart des révolutions qu'elles sont de droite ou de gauche ont toujours eu la prétention de rompre avec le passé, «du passé, faisons table rase», et de favoriser «l’éclosion» d’un homme nouveau. Ce fut le cas de la révolution française, des révolutions communistes de la première moitié du XXe siècle, du fascisme ou du nazisme.

Cela prendra du temps, mais dans vingt ou trente ans, le pays ressemblera peut-être à l’Afghanistan.  Dès son accession au pouvoir, Ennahdha qui n’a jamais perdu de vue son référent islamique et sa filiation avec la confrérie des Frères musulmans d’Egypte, aiguillonné au surplus par ses ultras (Chourou, Ellouze), s’est engagé dans cette voie avec un zèle remarquable. On a parlé d’une islamisation rampante. En fait, c'est à une  islamisation galopante que nous assistons, avec l’afflux de prédicateurs étrangers, les Wajdi Ghenim, Mohamed Hassène, Amr Khaled et consorts. Ces efforts ont d’ores et déjà porté leurs fruits. Très vite, les élèves ont assimilé les leçons de leurs maîtres. Une génération de jeunes a éclos qui ne rêve que d’en découdre avec «les laïques et les francs-maçons». Notre pays est désormais le premier exportateur de jihadistes dans le monde. Ils combattent aujourd’hui en Syrie, au Mali, en Algérie, en Irak ou en Libye. Le groupe Ansar Acharia, lié à AQMI, s’est «illustré» quant à lui sur le mont Chaâmbi, en assassinant des soldats et des gardes nationaux. La Tunisie a cessé d’être une terre de mission. Elle est devenue une terre de jihad. Voilà ce qu’il coûte de jouer aux apprentis sorciers. Pendant des mois, Ennahdha est  resté sourd aux mises en garde de ses amis et même de ses adversaires politiques qui voyaient venir le danger.  L’arrogance est souvent mauvaise conseillère. Encouragés par le sentiment d’impunité, «nos enfants», comme les appelait affectueusement Rached Ghannouchi, se sont retournés contre leurs anciens protecteurs dont ils dénoncent aujourd’hui les hésitations à imposer la charia et les menacent de leurs foudres. Le gouvernement d’Ennahdha  a beau se ressaisir en décidant –enfin– d’inscrire Ansar Acharia, qu’il cajolait il n’y a pas longtemps, sur la liste des groupes terroristes, le mal est fait. "La justice immanente existe, bien qu’elle ne soit pas toujours imminente".

Hedi Béhi
 

Tags : Ansar Chariaa   Ennahdha   extr   pr  
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15 Commentaires
Les Commentaires
fadhel - 03-09-2013 18:40

Je suis pessimiste pour l'avenir de notre cher pays,nous sommes au moyen âge de l’Europe où l’église domine la vie politique.Je suis sûre que ces extrémistes ne sont pas convaincus des idées qu'ils propagent.Enfin Ennahdha est l'acteur principal de cette tragédie et l'opposition est complice car elle lutte pour le pouvoir et non pour notre bien

Touhami Bennour - 04-09-2013 01:43

Le pire n´est jamais sûr.Je ne crois pas au tableau noir que vous dressez ici. D´abors il ya un problem simple, si les deux autres partis,Ettakol et de celui Mr.Marzouki se retiraient de la coalition gouvernementale, il n´y aurait plus de Ennahda, le reste c´est simple, il y aurait une autre coalition. Mais si les deux autres partis ne faisaient pas ca c´est qu ils ont leur raison et cette raison ne peut q´aller dans le sens contraire de ce que vous écrivez. Comment ca va depuis en Egypte? La Nation n´est pas necessairement une union homogène de citoyens.Seule la démocratie peut créer une solidarité entre les citoyens. Regardez les pays démocratíques aujourd´hui (MIcrosof, Apple, Google etc...tous ca vient du fait qu´on donne la chance à tous ceux qui veulent essayer leur talents et leur chances.Gauche et droite ce sont des symboles qu´on utilise mais ils n´ont pas une autonomie en eux même.Dans un pays dévéloppé et bien organisé, les différents partis ne gont pas une grande difference, d´ailleurs les citoyens de ses pays -développés et démocratiques- n´y voient pas une grande difference entre la politique de ses paris , mais ca marche.On va aux elections pas pour rien. Il faudrait mettre des règles communes pour les écoles comme pour toute autre chose. Enfin un grand travail attend les Tunisiens, et faire du pays une terre d´invention et de travail. Moi je vis en Europe et je vois que même les partis les plus à droite préfèrent le système démocratique à cause justement il donne la chance à chacun d´essayer se talents contrairement à l´arbitraire et la corruption. Votre peur ne me semble pas rationnelle.

CA (SQS): Eng. SAKET - 04-09-2013 09:19

On était et on serait beaucoup mieux sans Enekba.Enekba ne colle pas tant au pouvoir, ça suffit tes dégats, vols et viols flagrants. Enekba dégage. CA (SQS): Eng. SAKET

megdiche - 04-09-2013 09:44

Citer Ernest Renan comme historien de référence sur la "nation" c'est méconnaitre sa pensée. voila ce que écrit Georges Corm sur Renna "Le discours de Renan est charpenté comme une oeuvre de combat, un jugement définitif, sans nuances ni recours, sur l'incapacité de l'esprit sémite (il veut dire tout le monde du proche et du moyen orient) à s'élever et à faire oeuvre de progrès et de civilisation, monopole de de la culture européenne, héritière du génie aryen..."

Ben-Ali - 04-09-2013 10:36

Pourquoi cette peur, pourquoi cette passivité mortelle et aveuglante qui a envahi les membres de notre corps et envenimé notre esprit ? Est-ce qu´un manque de courage, une stagnation causer par la peur ou juste un « je-m’en-foutisme » qui nous empêche de stopper et remettre ses étranges dans les cachots d´où ils sont sorties et débarrassée cette tendre terre de cette maladie mortelles venues de l´extérieur ? Pourquoi les égyptiens ont réussi à mettre fin à la destruction massive de leurs valeurs millénaires, redonnées l´espoir dans l´avenir et rallumée la lumière dans les yeux de leurs enfants ? Pourquoi pas nous ? Sommes-nous capables ou incapables ? Appartiens-nous à un peuple noble, valeureux ou à des « laisser-aller »? Qu´est ce qui nous empêche encore de mettre fin à ceux qui ne veulent que du mal au peuple tunisien et lui voua un avenir aussi noir qu´une nuit sans Etoiles pour nos enfants ? Pourquoi nos femmes ont-elles pris le rôle des hommes de la patrie ? Ou sont passée ses « hommes », les fils de la patrie? Faut-ils les cherches sur l´ile Lampedusa ? Jusqu´à maintenant, la majorité de nos femmes ont montrés leurs obstinations, leurs déterminations, leurs inébranlable obsessions de protéger la Tunisie de glisser dans les mains mortels des barbus. Elles ont prouvé et montrer au monde entier leurs témérités, leurs déterminations, leurs capacités de vaincre la peur, crié haut et fort leurs amours pour la patrie et hurlé « réveillez-vous mes frères, la Tunisie a besoin de vous ». Mais ses « frères » sont tellement passifs, maussades, absents et recroquevillés dans leurs burnous. Les yeux fermés, l´esprit noyée dans la drogue et les poumons bien remplis avec de la nicotine, ils dorment, souriants et rêvent du paradis de Lampedusa ? Aujourd’hui, l´avenir de la patrie dépend de nos sœurs, les filles de la Tunisie. Elles délivrent un combat sans merci contre les ténèbres et la noirceur de la nuit. Mais elles ne peuvent à elles seules balayer la terre de cette peste. Mes frères, les hommes et les enfants de la patrie Tunisies, il est grand temps de se réveillée, nos sœurs ont grand besoin de soutiens, d´aides. Les tunisiennes et les « tunisiens » n´ont pas besoin des charlatans, des menteurs, des assassins, des pédophiles et des voleurs. Le peuple a besoin d´un guide, d´un sage, d´une personne qui unifier le peuple, reprendre le destin de la Tunisie des mains des barbus pour qu´avec le peuple, le destin de la Tunisie sera bâti la main dans la main dans l´amour et l´harmonie de la patrie. Oui, mes frères, nos sœurs ont grand besoin d´aide.

Rached Mahbouli - 08-09-2013 20:49

Cet article très pessimiste à juste titre décrit avec lucidité et objectivité une situation ahurissante d'une Tunisie sur la voie hélas de devenir méconnaissable.

Sarina - 09-09-2013 12:51

Merci si Hédi Béhi pour votre analyse si juste et si pertinente! Hélas et mille fois hélas pour ce sinistre héritage que subiront nos générations montantes et sûrement les suivantes...!

Kamel Rabbo - 10-09-2013 13:27

On a le gouvernement que l'on mérite, de quoi se plaindre. En général, le tunisien est traditionaliste. Durant les élections de 2011, une majorité de tunisiens, par conviction et ou par suivisme, ont voté pour le parti conservateur"Ennahda". De la sorte, les islamistes ont récupéré une révolution qu'ils n'avaient pas initiée. Le soutien de l'Arabie Séoudite et du Qatar et un financement considérable en a suivi et qui a servi essentiellement pour payer des milices et polices privées et clientélisme. et jamais investi pour des projets productifs. Par leurs incompétence, président et dirigeant d'Ennahda nous font vivre le désordre que la Tunisie connait aujourdh'ui. Qui est derrière et conseillent M. Ghannouchi et consorts si ce n'est l'Arabie séoudite et le Qatar puisqu'ils fournissent leurs aides financières, et qui est le mentor de l'Arabie Séoudite et du Qatar si ce n'est l'Occident et en particulier les Etats Unis d'Amérique ? La politique c'est du commerce, du business. Des rancoeurs personnelles entre chefs d'Etats contribuent à expliquer la détermination tant par l'émir du qatar que par le roi d'Arabie séoudite, pour destabiliser M. Bachar el Assad d'où des jeunes gens (filles et garçons, les filles pour appàter les garçons) enrolés pour aller au jihad en Syrie, encouragés par les islamistes. Le lavage des cervaux, l'obéissance contre la raison et l'opinion individuelle sont encouragés: interdiction de vente ou de consommation d'alccol, de manger du porc, de porter tel ou tel vetement de faire de la prière à la mosquée sont encouragés par la milice privée d'Ennahda au détriment de la science et de l'économie. Quand l'économie ne va pas la religion prend le pas. Il est facile de parler de Dieu, mais donner aux gens à manger c'est autre chose. Les islamistes ne sont pas fait pour gouverner un pays, ils sont bons pour rester dans les moquées. Il vous inculquent l'interdit, le péché et ils font de vous des zombis, des béni oui oui. La raison et l'opinion individuelle encouragés par le parti laique vous dit il y a la morale et le droit, boire du vin ce n'est pas un péché, mais il ne faut pas en abuser car si vous commettez une infraction vous serez condamnés. Le pouvoir n'aime pas que le peuple soit instruit et le tiendrait dans l'ignorance. Transformer les citoyens en moutons soumis et le reve de bien des pouvoirs. Pour y parvenir, les moyens sont nombreux. Ignorer le développement humain, c'est ne pas regarder la réalité en face : " Globalement, le monde arabe n'est pas encore un acteur majeur de l'économie mondiale. Le montant total des produits intérieurs bruts des 22 pays arabes, soit en 2010 1776 Mds/$, n'est que légèrement supérieur à celui de l'Espagne (1407 Mds/$) et encore inférieur à celui du seul Brésil (28O7 Mds/$). La principale économie arabe est celle de l'Arabie saoudite, avec un PIB de 375 Mds/$, suivie de l' Egypte (218 Mds/$), respectivement comparables à ceux de l'Autriche et du Danemark. A titre de comparaison, le PIB de la Turquie est de 734 Mds/$. Aucun pays arabe ne peut encore etre qulifié d'émergent" Denis Bauchard Le nouveau Monde arabe Enjeux et instabilités André Versaille éditeur P:78 Alors ne nous racontez pas que la Tunisie est un pays émergent ? Dieu nous guidera vous diront M. Ghannouchi et Cie, soucieux d'endoctrinement religieux, de dictatures caractérisées que de libertés. Kamel

mourad - 10-09-2013 21:55

en parlant d’élite dieu merci tu es encore ici mais ton mépris et ta haine pour autrui qui est différent te rend aveugle svp un peu de modestie vous n’êtes pas détenteur de la vérité la démocratie et le droit à la différence s'apprennent et apparemment vous n’êtes pas de bons élèves

mourad - 10-09-2013 23:10

????? ?????? ??? ??????? a lire sur aljazeera net ça peut vous être instructif

sihem - 11-09-2013 20:10

même si le résident du 10 downing street, avec le sénat américain, dirigerait la Tunisie, on n'aurait que ce su'on mériterait, non seulement en absence du devoir de citoyenneté chez nous, et en présence de l’égoïsme et de malade comme vous, qui ne font que détruire car votre article ne construit rien que de la phobie

Kamel RABBO - 12-09-2013 15:25

Pourquoi Ghannouchi n'a pas choisi l'Arabie Saoudite au lieu de Londres comme lieu de son exil ? n'est-il pas seulement un bon démagogue ? Pour mieux comprendre la dictature de nos Imams il serait utile pour nous comme pour tout jeune tunisien de lire le livre instructif de Fatema MERNISSI "Islam et Démocratie". Le rôle que joue l'Arabie Saoudite et de beaucoup de guides est bien expliqué. Vous souhaite une bonne lecture. Cordialement à vous Kamel

THRAYA.S - 13-09-2013 16:12

Lan yamorrou abaden

MoB - 17-09-2013 22:26

'La Tunisie à l'épreuve de l'Islamisation' est une analyse qui résume tous les malheurs de la Tunisie et des tunisiens à l'ère de l'après-révolution. C'est un processus de dégénérescence dans tous les domaines: si on ne fait pas un sursaut national vers le secours des institutions publiques, l'Etat lui-même s'effondra. On assiste à des transgressions de la loi de toute sortes. Que la loi soit souveraine_ et non inféodée à la Troika! Les tunisiens ne sont pas des nouveaux-venus sur terre; ils ont une longue histoire derrière eux: donc, une formation mafieuse ne saura pas les rouler...

ghrairi.s - 24-09-2013 20:15

la situation que vous décrivez est effrayante, mais vous dite quand même " c'est vrai que nous avons la démocratie..."( en fin du 2éme paragraphe). or le grand problème est là: en fait on l'a jamais eu ,on ne l'a pas et il sera très difficile de l'avoir avec ce que vous décrivez justement.

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