Opinions - 18.07.2013

De la Saint Barthelemy de M.Sahbi Atig à l'inquisition de M.Noureddine Khadmi

Le chef du groupe parlementaire d’Ennahda à l’ANC, M. Sahbi Atig, a promis, le 13 juillet dernier, de « faire couler le sang, dans les artères de Tunis, de toute personne qui s’en prend à la légalité. » (La Presse de Tunisie, 14 juillet 2013).

« Qu’en termes galants ces choses-là sont dites ! »  se serait exclamé, narquois, Molière, face à ce langage si peu parlementaire!

Pour notre député en fait, il s’agit moins de défendre M. Mohamed Morsi que de préserver le  pré-carré de son parti. Ce qui remet en mémoire la nuit du 24 août 1572 à Paris quand les catholiques exterminèrent, au cours d’un affreux massacre, des milliers de protestants poursuivis jusque sous leur lit ! Le sang coula en abondance dans les rues de la capitale française et gagna ensuite la province. Quand la haine et le fanatisme dominent, la guerre de religion s’installe ainsi que les malheurs,  les deuils et la ruine.

M. Atig entrevoit-il un aussi horrible scénario pour notre peuple ? Est-ce à ce prix qu’il entend préserver les prébendes de son parti ? N’est-ce pas là la quintessence du sectarisme ? N’est-ce pas ainsi que l’on encourage certains excités à se draper du burnous d’une prétendue « police religieuse » dont les exploits au Hedjaz défraient régulièrement la chronique et qui minent,  chez nous,  les structures de l’Etat,  semant le chaos?
Il est clair qu’entre légalité et légitimité, nos nahdaouis - tout députés qu’ils soient -  n’ont pas encore saisi la différence. Ils n’ont pas encore compris que le peuple est l’unique source de la souveraineté. Pour Maximilien Robespierre, la révolution est fondamentalement illégale… mais légitime parce qu’accomplie par le peuple, seul détenteur de la souveraineté. Si le peuple délègue sa souveraineté, il est en droit de la récupérer lorsque les élus qu’il s’est donnés menacent ses droits inaliénables. Robespierre reconnaît ainsi de façon on ne peut plus claire le droit à l’insurrection. En démocratie, point de chèque en blanc, M. Atig. Tenez-vous le pour dit, une fois pour toute. Vous n’êtes pas là pour l’éternité ! La Commune de Paris, en 1871, a même institué le mandat de député révocable par les électeurs.

D’ailleurs, à la place de M. Atig, je ne m’attarderais pas sur la question de la légalité… car on ne parle pas de corde dans la maison d’un pendu. Son mandat de député à l’ANC n’est-il pas forclos depuis le 23 octobre 2012. ? Alors, un peu de décence, s’il vous plaît.

Ce que craint par-dessus tout M. Atig, c’est la contagion. Il craint par-dessus tout le jugement populaire. Il craint ce peuple qui est en droit de  lui demander des comptes sur le chômage, la hausse  astronomique des prix, l’état des hôpitaux, la corruption, l’inégal développement régional, la sécurité…

A quelque chose, malheur est bon, dit l’adage populaire. Les malheureux évènements en Egypte auront en fait servi de révélateur en Tunisie : Ennahda parle enfin sa langue favorite : violence et intimidation. On pensait que ce langage était l’apanage de M. Sadok Chourou qui coupe les mains et crucifie les opposants au pouvoir de son parti. M. Sahbi Atig – rejoint par cet orfèvre qu’est M. Lotfi Zitoun - nous prouve que c’est le langage « maison » en fait ! Un langage qui ne connaît ni la retenue ni la mesure et nous conduit droit à l’autoritarisme et au despotisme avec leur lot de peines et de malheurs.  Au XVIIIème siècle, Voltaire, encore horrifié par le massacre de la Saint  Barthélémy, s’adressait ainsi à la reine de France pour attirer son attention sur la nocivité du mélange religion-politique:
« Reine, l’excès des maux où la France est livrée 
Est d’autant plus affreux que leur source est sacrée :
C’est la religion dont le zèle inhumain
Met à tous les Français les armes à la main.
……………………………………………………
Et périsse à jamais l’affreuse politique
Qui prétend sur les cœurs un pouvoir despotique ;
Qui veut, le fer en main, convertir les mortels ;
Qui du sang hérétique arrose les autels ;
Et, suivant un faux zèle, ou l’intérêt, pour guides,
Ne sert un Dieu de paix que par des homicides !


Ces vers de Voltaire n’ont pas pris hélas une ride.
Ils pourraient tout aussi bien s’adresser à M. Khadmi, notre ministre des affaires religieuses qui, par des menaces à peine voilées, cible les Tunisiens qui ne respectent pas le ramadan et incite les restaurants et les cafés à rester portes closes au cours du mois du jeûne. Depuis quand les bars et les gargotes relèvent-ils du Ministère des Affaires religieuses ? M. Khadmi devrait plutôt consacrer tous ses efforts à régenter les mosquées aujourd’hui entre les mains des salafistes. Ces derniers agressent les familles endeuillées et ajoutent à leur peine en voulant leur imposer des rites inconnus dans notre pays  pour enterrer les morts. Certains enterrements ont donné lieu à des scènes fort regrettables en maints endroits.  
Les conseils religieux de M.Khadmi paraissent à géométrie variable : on ne l’a guère  entendu s’agissant du mariage orfi, des rapports sexuels pour le confort des combattants en Syrie – condamnés clairement par le mufti M. Othman Batikh qui vient d’être remercié sans autre forme de procès - ou sur la question de l’excision.
Assurément, M. Khadmi est docteur en théologie mais il est clair qu’il ignore tout du  droit constitutionnel – grave lacune pour un ministre de la République - puisqu’il tord  allègrement le cou au caractère civil de l’Etat que recèle le projet de notre Constitution en devenir. Or, ce caractère civil ne saurait distinguer entre Tunisiens jeûneurs et Tunisiens n’observant pas le jeûne. Que fait son Excellence de la liberté individuelle ? Que fait son Excellence de la liberté de conscience ? Que fait son Excellence des touristes et de leur apport à l’économie nationale ? Que fait son Excellence des Tunisiens non-musulmans ?

Durant le mois sacré du jeûne, on nous a toujours appris que l’Islam recommandait en toute circonstance la tolérance et l’amour du prochain et non l’installation des tribunaux de l’Inquisition, jadis chers  à l’Eglise apostolique et romaine pour séparer les jeûneurs de ceux qui ne font pas le Ramadan. Du reste, à quoi servirait un jeûne fait sous la contrainte ? Il ne sert en fait qu’à autoriser certains réactionnaires à contrôler les consciences et imposer la dictature d’imams et d’ayatollahs en mal de pouvoir tout ce qu’il y a de temporel, ici, dans ce bas monde. 

Al Maâri a réglé leur compte à ces tartuffes depuis longtemps quand il déclame :
« A celui qui fait la prière pour tromper sciemment son monde
Dieu préfère celui qui, volontairement, ne l’a fait pas. »
Quant à ce grand militant de la tolérance qu’est Voltaire, il adresse cette supplique au Créateur dans son célèbre « Traité sur la tolérance » datant de 1763 :
« Tu ne nous as point donné un cœur pour nous haïr, et des mains pour nous égorger ; fais que nous nous aidions mutuellement à supporter le fardeau d’une vie pénible et passagère ; que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants, entre tous nos usages ridicules, entre toutes nos lois imparfaites, entre toutes nos opinions insensées, entre toutes nos conditions si disproportionnées à nos yeux, et si égales devant toi ; que toutes ces petites nuances qui distinguent les atomes appelés hommes ne soient pas des signaux de haine et de persécution… Puissent tous les hommes se souvenir qu’ils sont frères ! Qu’ils aient en horreur la tyrannie exercée sur les âmes, comme ils ont en exécration le brigandage qui ravit par la force le fruit du travail et de l’industrie paisible. »


M. Khadmi, apprenez que la Révolution française a introduit la tolérance quand elle a traité sur le même pied d’égalité tous ses citoyens catholiques, protestants, athées ou juifs. Ce qui a provoqué l’ire du pape qui condamna,  le 10 mars 1791,  cette décision qui supprimait la prééminence dont jouissaient les catholiques en France avant la Révolution de 1789.  Les prêtres favorables à la Révolution condamnèrent l’intervention papale et affirmèrent que le pape n’avait pas « qualité pour toucher au temporel. » (Jean Jaurès, Histoire sociale de la Révolution française, Editions sociales, Paris, 1969, p. 953-956).
Il vous faut réaliser, Excellence, que nous ne sommes plus au XVIIIème siècle !

Mohamed Larbi Bouguerra


 

 

Tags : Etat   l   Mohamed Morsi   Ramadan  
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14 Commentaires
Les Commentaires
sihem - 18-07-2013 11:32

et si compare le comparable , nous et les autres pays arabes et africaines? vous comparez deux religions qui ont un seul dieu, certes mais la différence est dans la vie quotidienne et dans le fond.avec tous mes respects pour toutes les religions; DE L'autre coté , avez vous oublié qu'aprés la guerre il y'avait 11000 pendus sans jugement sans parler des morts apres la révolution francaise.

mounir - 18-07-2013 15:14

l'histoire est un éternel recommencement, hélas pour la Tunisie ceux qui sont aux commandes veulent la recommencer avant même l'avènement de l'Islam sur terre, ni loi ni respect de l'autre, que la division, la haine et la violence, l'obscurantisme dans son plus affreux apparat. Penser, un jour, ramener les peuples musulmans à des siècles en arrière est la principale besogne des islamiistes au pouvoir, partout où ils sont. Pourquoi d'ailleurs les appeler "islamistes ils ne méritent pas d'accoler la noblesse du mot Islam à leur vraie nature. Ils en sont loin autant que de la sagesse d'El Maarri ou de Voltaire. Une erreur que les électeurs tunisiens seraient avisés de ne plus recommencer. Vive la Tunisie Tolérante

arthur jeanot - 18-07-2013 17:25

Très bel article, belle leçon d'histoire, merci cela réchauffe le coeur de ceux qui ne croient plus en la Tunisie tolérante, souriante et accueillante. Tout cet étalage d'appels à la violence, à l'exclusion, à la division nous déprime mais nous ne nous laisserons pas faire, même si il installe leur guerre civile, leurs tribunaux d'exception et leurs machines à réprimer tout cela en parlant de Dieu, de religion et de pureté. On ne s'y trompe pas, nous savons que leur seul but est de se maintenir au pouvoir même en faisant le malheur de notre pays qu'ils n'aiment pas puisqu'!ils veulent le transformer en lui faisant faire une marche arrière. Tous ces gourous ont déjà les mains sanglantes par actions (ne pas oubliez Chokri) ou par pensées et ils parlent encore de Dieu qui ne veut pas que l'on touche à ses créatures et de religion qui prône le respect de l'autre.

Candide - 19-07-2013 05:18

Ça prouve quoi toutes ces déclarations de haine envers tous ceux qui ne veulent pas rentrer dans le moule ? Que le nazisme est toujours d'actualité, même consommé à la sauce arabe. En 36, le grand mufti de Jérusalem a pactisé avec le diable qu'était déjà Hitler. Les hommes de religion, hommes de paix et de tolérance devraient être pris en exemple. C'est tout l'inverse qui se produit. Quand les arguments sont absents, c'est la logique du coup de bâton, de l'assassinat et de la guerre qui prend le dessus. Quand cette logique est portée à bout de bras par des élus, qui ne l'ont pas été pour diriger, mais pour rédiger une constitution, on se rend compte que la religion dans tout cela, n'est qu'une illusion, une funeste tromperie, destinée à prendre le pouvoir et à le garder par tous les moyens. En fait, la vraie révolution n'a pas été celle du peuple, mais celle des Nahdhaouis qui se sont injustement installés à une place qui ne leur était pas destinée et qu'ils ne veulent plus quitter. Je le dis une nouvelle fois, plus haut et plus fort pour que ces "élus" et ces sympathisants d'un nouvel ordre islamique anti-démocratique, l'entendent, quoi que vous fassiez, quoi que vous disiez, vos jours sont comptés. Le peuple égyptien a été trompé, mais il a su rétablir l'ordre en reprenant ses droits que lui aussi avait délégué à une bandes d'incapables. La voie de la Tunisie est toute tracée. Seule la date est encore tenue secrète. Vive la Tunisie libre et indépendante.

Excellent article - 19-07-2013 09:28

Bien pensé. Bien construit. Je ne suis pas dérangée par la comparaison avec la révolution française ni par celle faite à l'inquisition. Je pense comme vous Monsieur qu'au delà des religions et des idéologies la nature humaine est universelle et similaire et qu'il faut tirer les leçons de cette histoire universelle pour réduire les erreurs du présent et du futur. Si la révolution tunisienne devais être comparée aux révolutions récentes des pays de l'ex URSS il y aurait si peu à comparer tant ces pays ont réussi leurs transitions politique, économique et sociale. Quand à ceux qui vous reproche la comparaison et pense quelle aurait du être faite avec des pays et cultures similaires je suggère à cette personne même de nous gratifier d'un article avec chiffres de victimes à l'appui de la culture de haine et de violence. La culture Arabo musulmane en fleurit soyons honnêtes avec nous même.

Kamel - 19-07-2013 12:11

Une traduction très "généreuse" des paroles du frère Sahbi, et une comparaison tirée par les cheveux, avec le massacre de 1572. Il devrait y avoir un sentiment de peur et de haine qui incite à de telles déviations.

ERRBAI - 19-07-2013 13:40

Excellent !!! Je me permettrai de rajouter cette citation de Victor HUGO : La religion ... n'est autre chose que l'ombre portée de l'univers sur l'intelligence humaine. Et, je fais remarquer que V.H. est mort sans connaître ce parlementaire !!! Ici c'est plus qu'une ombre, c'est une éclipse totale ...

mhamed Hassine Fantar - 19-07-2013 19:59

Il est fort difficile de commenter un texte chargé d'érudition, de sagesse, clair comme l'eau de roche, séduisant et cnvaincant.Merci si Mohammed Larbi Bougerrea pour ces heureuses rencontres que vous nous avez réservées avec Molière, Voltaire, Robespierre qui avaient déjà flétri ceux qui tuent parce qu'on partage pas leurs convictions.Où sont les connasseurs du droit et de la loi pour intenter dejustes procès et dire comme Emile Zola: J'accuse.Messieurs et Mesadames del'ANC, il vous appartient de barrer la route à ceux qui veulent imposer leurs croyances et menacent de sévir jusqu'à la peine capitale contre ceux qu'ils considèrent infidèles ou apostats parce ce qu'ils n'empruntent pas la voie qu'ils ont choisie.Bravo encore à l'auteur et à l'éditeur.Puis-espérer que ce bel article soit publié en arabe sur les colonnes de l'un de nos journaux de grande envergure.L'élite, oui mais le peuple a droit à la culture.

BELVAUX Lucien - 20-07-2013 09:50

Si je devais vous écrire ce que je pense, ce serait un plagiat d'Arthur Jeanot. Je me contente donc de dire que je suis totalement d'accord avec le contenu de votre excellent article Monsieur Larbi BOUGUERRA.

Dr.Néjib BOURAOUI (Politologue) - 20-07-2013 13:36

Cet article est une véritable déclaration de guerre aux islamistes et aux musulmans de tous bords! Répondre à la haine par des paroles haineuses est déjà un réflexe pathologique qui essaie vainement de cacher une grave méconnaissance des fondements et principes de la démocratie en tant que système de gouvernance. En plus, Robespierre n'a jamais été une référence constitutionnelle ou politologique et sa logique tendant à renverser le pouvoir par l'anarchie de la rue lui a déjà couté la vie!! Pire encore, la révolution française a mis un siècle de temps pour faire expliquer aux Français que seul le pouvoir des urnes et la légitimité démocratique méritent l’exercice du pouvoir ! La démocratie n’est pas l’anarchie est le pouvoir exécutif en place doit la défendre par tous les moyens possibles et imaginables ! Ceux qui veulent renverser le pouvoir des élus légitimement en recourant aux manifestations et à la violence, ne sont rien d’autres que des anarchistes qui, tôt ou tard, payeront un prix fort et seront châtiés par la justice et non pas par les militaires et la force des armes!

AMBO - 20-07-2013 17:48

C'est horrible d'appeler au meurtre et à l'assassinat de ceux qui ne pensent pas comme vous . Qu'est-ce que la légitimité quand elle n'est pas utilisée pour bien gouverner un peuple , c'est à dire lui donner sécurité , développement économique et social ( je cite pas la démocratie car c'est une notion ,malheureusement ,inexistante en terre d'islam )Il nous a manqué , en effet ,un VOLTAIRE pour accepter cette notion de démocratie . Malgré la révolution on est resté sous l'effet deux règles : respect et obéissance de nos dirigeants sinon ... Bravo pour votre article .

citoyen - 21-07-2013 21:24

cet article ne leur fera ni chaud ni froid ,car ils sont aveuglés par la soif du pouvoir et se croient délégués sur terre pour imposer la religion;une religion à laquelle ils ne comprennent rien du tout.Espérons que le peuple n,aura pas à souffrir de leurs ""maladresses""

Demnati - 22-07-2013 00:04

Cher Monsieur Bouguerra, j'admire votre discours et les rappels de l'histoire que vous faites, seulement les personnages tunisiens dont vous parlez sont à mille lieues des révolutionnaires de 1789. Contrairement à ce que beaucoup pensent, les événements qui ont provoqué le départ de Ben Ali n'ont rien d'une révolution. Ensuite, il a été clairement démontré ces jours-ci que l'arrivée de l'islamisme au pouvoir dans les pays dits du "printemps arabe", est le résultat d'une politique internationale opportuniste (et j'ajouterai impérialiste). Enfin ceux qui nous gouvernent en ce moment sont de pauvres types ignorants, filous, sans âme, sans valeurs morales ; ils sont porteurs d'une vision primaire de la vie humaine et de la religion, etc., etc. etc.

bouzaiane Mohamed - 22-07-2013 11:38

Merci encore une fois leaders pour cet espace de liberté que vous offrez à vos lecteurs. Merci Dr Larbi pour cet éloquent texte bien documenté. J’ai un grand respect pour votre personne depuis votre passage à l’ITAUT aux années 70. Je ne suis d’aucun parti politique, je n’ai qu’un seul drapeau à défendre et je suis musulman pratiquant depuis mon jeune âge. Cependant, je crois que le danger qui guette notre population réside dans le fait de répondre à la violence (quelque soit sa nature) par du pareil. Certes, notre prophète nous incite à s’adresser aux gens par le langage qu’ils comprennent. En effet, certains imams ont mal compris les tunisiens et ont commencé à diffuser la haine entre les gens en disséquant notre population selon le pourcentage de la pratique de l’islam. De ce fait, il a été constaté que le nombre des personnes qui se rendaient aux mosquées a été réduit et que le nombre de barbus a été augmenté (par peur de ne pas être considéré comme non musulman comme eux). Ainsi, la violence a commencé par prendre du chemin jusqu’au jour du meurtre de M. Chokri Belaïd, date qui a secoué tous les tunisiens et a mis à l’évidence les comédies politiques qui se sont transformées en tragédies sur le terrain. Notre pacifique société s’est rendue compte que des mains étrangères mêlées à des corrompus ont commencé à se dévoiler pour attire notre attention sur de réels dangers de tout bord qui menacent nos sécurités (physique, territoriale, sanitaire, économique, financière, énergétique, culturelle, éducative, etc..). Les faits se sont succédés et notre vulnérabilité s’est dévoilée aux différents spécialistes et professionnels qui ont réagit selon leurs moyens et à des taux de réussite variables. En fait Dr, les tunisiens ont actuellement plus besoin de calme, de compréhension mutuelle de patience récompensée par notre dieu, de tolérance, de confiance et de respect dans l’indifférence. Nous devons admettre qu’il y a marché dans tous les domaines : vente produits et services, location d’argent, négociation de paix et de conflits destructeurs (rien ne se perd et rien ne se crée et que tout se transforme). L’essentiel est de maitriser le circuit des transformations qui garantissent nos sécurités et celles de nos futures générations. L’ultime combat doit concerner la lutte contre corruption et le gain facile qui ont perturbé tous les schémas sociaux, économiques et financiers, ce qui va faire échouer tous les gouvernements à venir quelques soient leurs tendances et leurs légitimités.

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