News - 04.05.2013

Réponse aux fondamentalistes, Faouzia Charfi publie à Paris «La science voilée»

Que devient Faouzia Farida Charfi depuis sa furtive participation au premier gouvernement de la révolution, en dehors de son engagement militant au sein de son camp naturel des démocrates ? Elle réfléchit et écrit. C’est ainsi qu’elle publie ce mardi 7 mai aux éditions Odile Jacob, un livre qui a pris beaucoup de son temps, intitulé : « La science voilée ». Sous la plume de cette physicienne reconnue doublée d’une militante irréductible contre la dictature depuis son engagement, encore étudiante à Paris, début des années 60, aux côtés de son époux, feu Mohamed Charfi, le titre choisi annonce bien le thème. L’ouvrage a été en effet conçu comme « un vibrant plaidoyer pour la science et l’autonomie de la pensée ».
 
« Puisant dans l’actualité récente mais aussi dans l’histoire, comme on lit dans la présentation du livre, elle retrace ici les relations entretenues par l’islam et la science. Des relations qui, après un véritable âge d’or des sciences arabes et la période réformiste du XIXe siècle, sont désormais marquées du sceau de l’ambiguïté : oscillant entre le rejet et la fascination, les islamistes se livrent aujourd’hui à des tentatives pour concilier les théories scientifiques et le Coran, dénaturant ainsi et la science et l’islam sous prétexte de modernité. Faouzia Farida Charfi analyse aussi le créationnisme pour dénoncer l’alliance objective des fondamentalismes – anglo-saxons ou musulmans – et le sort qu’ils réservent aux femmes. Elle rappelle enfin qu’on peut les combattre et ouvre quelques pistes en ce sens. Un appel pour que la Tunisie se donne les moyens de son avenir".

Le lancement à Paris du livre sera marqué notamment par une conférence-débat autour du thème « la science face aux fondamentalistes » qui se tiendra le mardi 14 mai 2013 à partir de 19h à la Maison de l’Amérique latine (217 bd Saint-Germain, Paris 7ème). Organisée  par l'association Coup de Soleil, cette rencontre fera dialoguer l’auteure avec  le professeur Edouard Brézin, physicien, professeur émérite à l’Ecole normale supérieure, ancien président de  l’Académie des sciences et du Conseil d’administration du CNRS. Le débat sera animé par Georges Morin, le président de Coup de Soleil.
 
Physicienne, professeure à l’université de Tunis, Faouzia Farida Charfi a longtemps dirigé l’Institut préparatoire aux études scientifiques et techniques, à la Marsa. Elle a été Secrétaire d’Etat à l’enseignement supérieur dans le gouvernement provisoire issu de la révolution du 14 janvier 2011.


La science voilée
de Faouzia Farida Charfi
Editions Odile Jacob, mai 2013, 224 pages, 22 euros

 

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2 Commentaires
Les Commentaires
ridha - 05-05-2013 14:53

Il est très frappant et très notoire que dès qu’elle apparait dans une conversation ou un débat, la sérénité disparait, on ne s’écoute plus, de rares intox isolés de toute cohérence servent d’assommoir et on passe du dialogue à l’ invective . le salafisme ou le fondamentalisme est maudit parce qu’il est dangereux et il tue maintenant. Pourtant ni la sorcellerie ni la magie maudite, ni lever la voix ou la couper aux salafistes est la solution, le salafisme a encore plus besoin d’être analysé ,étudié et soumis à des réflexions les plus exigeantes surtout sur le plan éthique pour exorciser le salafisme des têtes les plus récalcitrantes des présents sur le plateaux de télévison ou des théatres et ne pas exclure aucune frange des tunisiens de la liberté d’expression et de vêtements. Le refus de la rationalité risque de bloquer toute réflexion sur ce sujet Il serait néanmoins utile d’améliorer la rationalité de la réflexion publique sur ce sujet, par le théatre et les médias et ce que ce livre appelle les réformistes, car L’enfouissement par la récusation ou l’exclusion n’apparait pas comme une solution préférable Constat : discuter, encadrer, donner la parole aux salafistes même extrémistes, est un moyen indispensable pour entrer dans la démocratie et éviter la pente descendante à la violence et l’exclusion et la marginalisation d’une frange des tunisiens. Car nous partageons tous une réelle hostilité à la violence et à l’extrémisme, sans cette approche, nous renonçons à l’espoir de réduire les inégalités , la précarité et la violence

lecteur - 05-05-2013 21:22

"engagement militant au sein de son camp naturel des démocrates..." on revient tjrs aa cette vue reductrice bushiste.... les bons et les mauvais, le bien et le mal.... quand est ce qu'on deviendra plus mature et surtiut relement democrate pour accepter les autre qui nous sont differents... personne n'a la verite absolue...

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