News - 06.08.2009

Abou Nawas: Le CTKD redistribue ses hôtels

Abou NawasNouvel épisode dans la gestion des hôtels Abou Nawas. Après la rupture, en avril dernier du contrat avec le groupe Accor (Mercure), le Consortium Tuniso-Koweitien de Développement (CTKD) qui demeure propriétaire de 7 unités hôtelières en Tunisie, vient d'arrêter sa nouvelle stratégie. Renonçant à reprendre, comme jadis, la gestion en direct de ses unités sous l'enseigne Abou Nawas à travers sa filiale Soges, il a décidé de les confier à de grandes enseignes internationales.

La décision est prise, apprend Leaders de bonne source. Trois chaînes sont retenues, à savoir Movenpick, Iberostar et Golden Tulip, à l’issue de larges consultations et de longues discussions. Réuni cette semaine à Tunis sous la présidence du Cheikh Mohamed Al Jarrah, le Conseil d’Administration du CTKD donné son feu vert.

Abou nawasLa stratégie d’Adhma Attoura

Il faut  dire que le Directeur Général Adham Attoura a su tirer les enseignements de l’expérience avec le Groupe Accor (mercure) et soumettre à l’approbation de son Conseil, une stratégie plus appropriée.

C’est ainsi que Movenpick s''et vu attribuer l’Abou Nawas Gammarth lequel, après 3 ans d’une totale rénovation, s’apprête à fêter sa réouverture. Spécialiste des hôtels haut de gamme (avec près de 100 hôtels 5 étoiles et plus, à l’horizon 2010), cette enseigne saura tenir ses promesses, sur un site aussi exceptionnel que Gammarth. La proximité du nouveau Port Financier à Raoued (GFH) et de Bled El Ward (Ariana Nord), lui confèrera une dimension particulière.

Quant à Golden Tulip, spécialisé dans les hôtels de ville, il lui reviendra de gérer El Mechtel, sur les anciennes pépinières du Belvédère, et Sfax Center, en plein cœur de la capitale du Sud. Détail significatif, Golden Tulip vient juste de rallier le mastodonte Starwood (Sheraton, Westin, etc. avec pas moins de 500 hôtels de par le monde). Suivez  mon regard…

Cerise sur le gâteau, Iberostar a été retenu pour Diar El Andalous, le fleuron de la station El Kantaoui qui s’étend sur 9 ha et garde son standing sous la conduite de Chaker Jaidi, issu d’une longue lignée de grands directeurs généraux.

Abou NawasEt les autres unités ?

Reste, le cas de l’Abou Nawas Hammamet qui continue à offrir avec Adnène El May, des prestations toujours inégalées, malgré la vétusté et les rides. Décision : une rénovation quasi-totale dès 2010. On parle même d’une reconstruction et de nouveaux bâtiments, centres et espaces. Les études, apprend Leaders sont bien avancées.

Ainsi, seuls le Club de Tabarka et l’hôtel Nejma à Sousse continueront à être gérés directement par le CTKD par le biais de la Soges, dirigée par Hamdi Barka.

Un bon rationnel et surtout une volonté de relance

« Le rationnel de ces bons choix, explique à Leaders un spécialiste de la gestion hôtelière est très clair. Nous ne sommes plus à l’ère d’une grande gestion directe comme le CTKD l’avait fait avec de grands hommes du type de feu Si Abdelwaheb Soua et de ses équipes (Talha Husseini, Hédi Methani, Salem Ouenniche, Ridha Ben Ali, Omrane Khemila, etc.). M. Adham Attoura a bien compris qu’il doit se fier à de grandes chaines, capables chacune d’apporter le plus en bassin de recrutement de la clientèle et de qualités managériales. Nous savons tous que Iberostar est bien implanté en Espagne et en Allemagne, que Starwood est un véritable géant mondial et que Movenpick, marque suisse plébiscitée, offre ancrage et haut de gamme. »

Abou Nawas« Mais, aussi, relève l’expert, en répartissant la gestion entre 3 grandes enseignes, le CTKD, échaudé par l'expérience malheureuse avec Accor, pourra éviter une situation difficile en cas de conflit ou de rupture de contrat avec un seul et unique gestionnaire. »

Evidemment, le message fort envoyé par le CTKD à travers cette décision, c’est la confirmation de sa volonté de conserver pour ses unités hôtelières leur aura en les « mariant » à ce qu’il y a de mieux, avec une forte détermination de relance et de consolidation. Le challenge est lancé. A présent, il va falloir le remporter.