News - 14.12.2012

Béji Caïd Essebsi candidat d'Al-Joumhouri à la présidence en cas de nouvelle période transitoire

Le directeur exécutif d’Al-Joumhouri, Yassine Brahim, a déclaré que son parti propose Béji Caïd Essebsi comme président de la République de la prochaine période transitoire en cas de report des élections pour après juin 2012.

« Pour nous, Béji Caïd Essebsi est la solution pour l’étape à venir. Son investiture comme président de la République enverrait des signaux rassurants aux plans intérieur et extérieur. Ceci, évidemment, au cas où toutes les parties optent pour un gouvernement d’union nationale (…)qui comprendrait les islamistes et les progressistes. Le peuple tunisien en déduirait une volonté de construire la démocratie sur la base du consensus. L’étranger y verrait, de son côté, un signe d’ouverture des islamistes aux autres courants », a déclaré en substance M. Brahim dans une longue interview qui quotidien d’expression arabe « Le Maghreb ».

En cas de candidature séparée, Ahmed Néjib Chebbi est « le candidat naturel » du parti Al-Joumhouri, a souligné M. Brahim, qui a argué du parcours militant de M. Chebbi à l’époque de Bourguiba et à l’ère novembriste. « Ses prises de position aux différentes étapes connues par le pays en font une personnalité politique et digne représentant du parti Al-Joumhouri. Si le Parti Démocrate Progressiste a échoué aux précédentes élections, les causes n’ont rien à voir directement avec la personne de Néjib Chebbi dont l’image avait été écornée par les intox des concurrents du parti », a-t-il dit.

M.Yassine Brahim a d’autre part admis certaines divergences entre Al-Joumhouri et Nida Tounes au sujet de l’architecture de la coalition à trois avec Al-Massar, notamment en ce qui concerne la manière dont Nida Tounes mène les pourparlers, sur fond d’interprétation et d’interférence des sondages d’opinion. L’autre point de divergence qu’il a évoqué tient au fait que Nida Tounes penche pour une coalition à cinq, alors qu’Al-Joumhouri veut s’en tenir à seulement trois partenaires. Mais le principal point de friction reste, pour lui, le problème des égos et des noms à présenter aux différentes élections présidentielle, législatives, municipales, voire régionales.

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